Le rosier et la rose

Le rosier est apparu à l’époque géologique de l’Oligocène, il y a une quarantaine de millions d’années et confirmé par la présence de fossiles d’une espèce proche de Rosa nutkana trouvés dans l’Oregon (États-Unis).

Le Rosier, ou l’Églantier (Rosa), est un genre de plantes de la famille des Rosaceae, qui comprend environ 5 000 espèces et comprend aussi bien des plantes herbacées vivaces que des arbustes ou des arbres. Parmi elles, on peut citer le sorbier, l’aubépine, le prunellier, la ronce commune, les fraisiers, les benoîtes, les potentilles, la reine-des-prés, la pimprenelle, l’aigremoine… et bien sûr l’églantier.

Cette famille est originaire des régions tempérées et subtropicales de l’hémisphère nord, du nouveau comme de l’ancien monde. Ce sont des arbustes et des arbrisseaux sarmenteux et épineux. Suivant les avis souvent divers des botanistes, le genre Rosa comprend de 100 à 200 espèces qui s’hybrident facilement entre elles.

Le terme « églantier » désigne les espèces à l’état sauvage, généralement à fleurs simples, alors que le terme « rosier » désigne les cultivars, c’est-à-dire les sélections d’églantiers mises en place par les horticulteurs.

On peut distinguer deux grandes aires de répartition, l’Europe et le bassin méditerranéen d’une part, l’Extrême-Orient d’autre part.

Les espèces les plus anciennes seraient Rosa beggeriana, Rosa berberifolia (Rosa simplicifolia, jaune d’or) et Rosa spinossissima. C’est de Rosa beggeriana qu’auraient dérivé Rosa canina ainsi que Rosa acicularis (espèce la plus nordique que l’on trouve notamment dans la forêt boréale proche du cercle polaire) et sa variété fille Rosa alpina qui sont elles-mêmes très anciennes.

Les espèces indigènes d’Europe sont, dans l’état actuel de nos connaissances, Rosa canina, Rosa rubiginosa, Rosa villosa, Rosa arvensis et Rosa pimpinellifolia ‘spinosissima’.

La culture des rosiers est une activité répandue dans de nombreux pays, soit dans un cadre professionnel : par les obtenteurs créant de nouveaux cultivars, par les pépiniéristes produisant des fleurs coupées ou des plants de rosiers pour les jardins, par les exploitants de jardins publics (souvent des services spécialisés des collectivités publiques), soit dans un cadre privé par tous les particuliers disposant d’un jardin d’agrément dans lequel le rosier est certainement la plante d’ornement la plus populaire.

Classification botanique des espèces

Le genre Rosa est divisé en quatre sous-genres inégaux, dont trois ne comprennent qu’une ou deux espèces, les sous-genres Plathyrhodon, Hesperhodos et Hulthemia, et le quatrième, Eurosa, toutes les autres.

Le sous-genre Plathyrhodon est constitué d’une seule espèce, Rosa roxburghii, originaire de Chine

Le sous-genre Hesperhodos, originaire d’Amérique du Nord aux confins de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, comprend deux ou trois espèces adaptées au milieu aride.

Le sous-genre Hulthemia est constitué lui aussi d’une seule espèce, Rosa persica (syn. Rosa persica var. berberifolia) originaire du pourtour de l’Iran et du Moyen-Orient et introduite en Europe en 1785.

Le sous-genre Eurosa est divisé en 10 ou 11 sections.

  1. Pimpinellifoliae : Les « rosiers pimprenelle », ainsi nommés, car leur feuillage évoque celui de la pimprenelle, sont très rustiques et ont de nombreux hybrides spontanés. Ils sont originaires d’Europe, de Perse et d’Asie.
  2. Caninae : comprend les Rosa canina ou églantier, rosier rubiginosa ou « églantine », ainsi que leurs hybrides. Ces rosiers sont originaires d’Europe et d’Asie Mineure.
  3. Gallicanae : regroupe une à trois espèces originaires d’Europe et d’Asie, leurs variantes et leurs hybrides.
  4. Carolinae : Ce sont de petits buissons originaires d’Amérique du Nord aux fleurs rose pourpre tel : Rosa palustris, Rosa virginiana, Rosa carolina et leurs hybrides. L’hybride Rosa rapa est rose à centre plus foncé.
    • Les roses galliques : Rosa gallica ou rose de France, Rosa gallica ‘Officinalis’ ou « rose de Provins » ou « rose rouge de Lancastre », ‘Conditorum’ ou « rose de Hongrie », et Rosa gallica ‘Versicolor’ ou Rosa mundi. En 1811, l’impératrice Joséphine cultive 167 espèces de roses galliques.
    • Rosa centifolia ou « rose à cent feuilles » :
      • les rosiers mousseux qui sont des mutations stériles de Rosa centifolia (ou de rosiers de Damas) ;
      • les rosiers de Damas, hybrides naturels en Asie Mineure, de Rosa gallica × Rosa phoenicia;
      • les rosiers de Portland, (Rosa damascena × Rosa chinensis découvert par la duchesse de Portland).
  1. Gymnocarpae : seul R. gymnocarpa est originaire d’Amérique du Nord, les autres sont d’Asie.
  2. Cinnamomeae (ou Cassiorhodon) : sont des rosiers sont originaires de tout l’hémisphère nord, excepté l’Afrique :
    • Rosa rugosa originaires d’Asie
    • Rosa arkansana et Rosa blanda originaires du nord de l’Amérique
    • Rosa pendulina var oxyodon, originaire du Causase, Rosa laxa du Turkestan et une trentaine d’autres
    • Rosa majalis ou rose de mai, la rose double la plus anciennement cultivée et Rosa majalis ‘Flore simplici’, cultivée depuis 1600.
  1. Chinenses : Originaires de Chine, dont le type est Rosa chinensis Jacq., ont apporté à nombre de variétés actuellement cultivées le caractère remontant de la floraison.
  2. Banksianae : Originaires de Chine, hauts de 3 à 6 m, à très nombreuses fleurs simples, blanches ou jaunes (Normalis est le type sauvage) dont les hybrides sont cultivés dans les jardins chinois.
  3. Laevigatae : Originaire de Chine, introduit en Amérique du Nord où il s’est naturalisé, c’est un très grand rosier (6 m) à fleurs blanches
  4. Bracteatae : Originaire de Chine et d’Inde, Rosa bracteata, haut de 4 à 5 m, aux nombreuses fleurs blanches et à odeur citronnée, a été introduit en Angleterre en 1793 par Lord Macartney.
  5. Synstylae : Originaires pour certains de Corée et du Japon, pour d’autres de Turquie et d’Europe :
    • Rosa multiflora qui a été vue au Japon dès 1696, forme des grands buissons aux fleurs blanches et possède plusieurs variétés dont Rosa multiflora ‘Platyphylla’, la seven sisters rose rapportée du Japon par Sir Charles Greville en 1815.
    • Rosa arvensis Huds., qui est le rosier des champs.

Les appellations des rosiers

Les rosiers cultivés dans nos jardins sont le plus souvent des cultivars créés par des rosiéristes, appelés « rosiers horticoles » et plus rarement des espèces ou des variétés naturelles appelées « rosiers botaniques ».

Concernant leurs appellations officielles, ce sont des conventions internationales qui s’appliquent :

  • Pour les rosiers botaniques, la désignation officielle suit les prescriptions du « code international de nomenclature botanique ». Le nom d’une espèce est un nom binomial dans lequel le premier terme commençant par une majuscule désigne le genre, et le second tout en minuscule est l’adjectif spécifique, le tout exprimé en latin botanique et écrit en caractères italiques. Ce binôme est suivi de l’abréviation du nom de l’auteur, précision souvent indispensable dans le cas des rosiers étant donné le nombre important de synonymes rencontrés. Exemple : Rosa gallica L..
  • Pour les rosiers horticoles (cultivars), ce sont les dispositions du « code international de nomenclature des plantes cultivées » qui s’appliquent. Celles-ci imposent d’utiliser un nom de variété écrit dans une langue vivante et non en latin (bien que pour certaines variétés anciennes le latin ait été utilisé) et écrit en caractère romain, placé entre guillemets simples et commençants par une majuscule. Exemple : ‘Souvenir de la Malmaison’.

Les rosiers botaniques

On appelle rosiers botaniques toutes les espèces de rosiers sauvages disposant chacune de caractéristiques spécifiques et utilisées en horticulture telles que :

  • Les églantiers sauvages (Rosa rubrifolia, Rosa primula, Rosa sericea ou Rosa canina qui servent fréquemment de porte-greffe pour leur résistance au calcaire).
  • Rosa gallica, une des plus anciennes espèces de roses cultivées. Originaire d’Europe, elle supporte bien le froid.
  • Rosa chinensis, à floraison continue ou remontante. Originaire d’Asie, c’est une espèce de climat chaud.
  • Rosa banksiae, Rosa gigantea, qui poussent en longues lianes inermes,
  • Rosa moschata, au port buissonnant et aux fleurs odorantes (ancêtre de la rose Noisette),
  • Rosa multiflora, très vigoureux et très florifère,
  • Rosa rugosa, très résistant aux maladies.

Souvent, les rosiers ternes ont un parfum plus intense que les rosiers aux coloris vifs, ce qui peut s’expliquer par une allocation des ressources vers un trait ou l’autre.

Par convention, les roses classées dans les groupes existants avant 1867 constituent les roses anciennes.

Les rosiers horticoles

Le rosier horticole, en revanche, ne pousse pas à l’état naturel, il a été créé par la main de l’Homme et, au gré des différentes hybridations, il a abouti à des variétés de rosiers nommées « anciennes » ou « modernes ».

Une classification des cultivars de rosiers est nécessaire, plus de 16 000 types différents ont été recensés.

On a d’abord nommé des groupes sur la base de la forme des fleurs (pompon, plate, en coupe, réflexe, à quartiers, imbriquées, globuleuses, turbinée), d’après le lieu de leur découverte (Bourbon…), le nom du « découvreur » (Noisette, Portland), le nom de l’espèce ou de l’hybride dont ils étaient issus (hybride de thé), ou encore certains caractères particuliers (par exemple les « mousseux » dont le calice et le pédicelle sont ornés d’appendices très finement ramifiés). On a défini ainsi des classes de rosiers et qui sont toujours d’usage courant. Mais ce système de classification a montré ses limites quand il s’est agi de classer des hybrides que l’on peut rattacher à 2, 3 ou 4 catégories.

Le guide Clause de 1952 a d’abord été proposé de scinder les différentes catégories en :

  • roses sauvages ou botaniques,
  • roses anciennes (avant 1867),
  • et roses modernes,

puis suivant des caractéristiques visibles :

  • remontant/non remontant,
  • grimpant/autres (couvre-sol, arbustes, buissons),
  • fleurs groupées/grandes fleurs, etc.

La rose

Si les variétés de rosiers se sont multipliées depuis le XIXᵉ siècle, elles le doivent à leurs fleurs : la rose. Appréciée pour sa beauté et sa senteur, la rose est célébrée depuis la plus haute Antiquité par de nombreux poètes et écrivains ainsi que par des peintres.

En raison de son parfum et de ses couleurs qui vont du blanc pur au pourpre foncé, en passant par le jaune et toutes les nuances intermédiaires en font depuis toujours la « reine des fleurs » dans le monde occidental, la pivoine lui disputant ce titre en Chine.

La rose est l’une des plantes les plus cultivées au monde, elle est présente dans presque tous les jardins, et elle occupe la première place dans le marché des fleurs et les bouquets.

Si les premières traces de rose remonte à plus de 40 millions d’années, les rosiers cultivés sont le résultat de plusieurs millénaires de transformations. D’abord empiriques puis, dès la fin du XVIIIᵉ siècle, méthodiques, en particulier par l’hybridation. Les variétés sont innombrables, on estime à plus de 3 000 le nombre de cultivars disponibles actuellement dans le monde. Le terme « cultivar » est synonyme de « variété cultivée » ou « variété horticole », et plus communément « variété », mais il est essentiellement différent de la varietas ou variété botanique.

Dans le langage courant, on distingue généralement les « roses anciennes » des « roses modernes » dont il existe de nombreux cultivars dans chacune de ces classes.

Les Roses anciennes

Au sens strict, les roses anciennes sont généralement les variétés datant d’avant 1867, dont beaucoup ont été perdues, mais on élargit en général la période jusqu’à 1920 et à l’avènement des rosiers dits « modernes », issu de l’hybridation avec de variétés venant de Chine.

Parmi les roses anciennes comportent différents groupes dont :

  • Les rosiers sauvages dont le plus commun est le Rosa canina L., plus connu sous les noms de Rosier des chiens, Rosier des haies ou Églantier des chiens aux fleurs simples à cinq pétales, apprécier de nos jours pour son aspect plus naturel. Outre Rosa canina, les espèces indigènes d’Europe sont, « Rosa rubiginosa », « Rosa villosa », « Rosa arvensis » et « Rosa pimpinellifolia ‘spinosissima’ ». Mais il existe des espèces dont les plus anciennes seraient Rosa beggeriana, Rosa berberifolia (Rosa simplicifolia, jaune d’or) et Rosa spinossissima. C’est de Rosa beggeriana qu’auraient dérivé Rosa canina, Rosa acicularis et sa variété fille Rosa alpina. Devenues à la mode, ces variétés sont appelées depuis quelques décennies « roses botaniques » pour les différencier des « rosiers horticoles » créés par l’Homme et fait oublier souvent que ces rosiers sont aussi des plantes sauvages.
  • Les « roses galliques » ou Rosa gallica, regroupe l’ensemble des cultivars des espèces Rosa gallica, Rosa gallica officinalis, Rosa gallica versicolor dont les ancêtres sont inconnus ainsi que leurs nombreuses variétés hybrides créées à partir du XVIIIᵉ siècle. On estime entre 2 000  à 3 000 variétés commercialisées depuis cette époque dont il ne reste qu’environ 300 variétés aujourd’hui.
  • Les « roses à cent feuilles » (Rosa ×centifolia) », telle que les « Pompons Rouges » dit « Pompon de Bourgogne ».
  • Le Rosier cent-feuilles, Rosa ×centifolia, « Cent-feuilles » fait référence au grand nombre de pétales de la fleur. C’est un rosier hybride connu dès l’Antiquité, Pline l’ancien nous dit qu’elle viendrait de Campanie en Italie, et du mont Pangée en Grèce où les habitants les transplantent et les améliorent, et qu’elle n’était remarquable ni par son parfum ni par sa forme.

Ce sont des sélectionneurs néerlandais à partir du XVIIᵉ siècle puis par des obtenteurs français à partir du XIXᵉ siècle qui ont développé cette forme.

Appelé « rose de mai », « rose chou », « rose de Hollande » (ou de Batavie) ou « rosier de Provence ». Ce dernier nom vient d’une confusion introduite par le nom de Rosa provincialis que lui avait donné en 1768 le botaniste écossais Miller, en souvenir de Province, terme anglais pour Provins, qui qualifiait autrefois nombre d’hybrides de Rosa gallica.

Comme dans les autres groupes de roses anciennes, nombre de variétés obtenues ont disparu.

Rosa centifolia a produit par mutation une autre famille de roses anciennes, fameuses, les rosiers mousseux.

  • Les rosiers mousseux qui sont des mutations stériles de Centifolia.
  • Le « rosier de Damas » (Rosa ×damascena) est un hybride naturel apparu en Asie Mineure, de Rosa gallica × Rosa phoenicia. On attribue au chevalier Robert de Brie le mérite d’avoir rapporté cette plante de Perse en Europe à son retour de croisade vers 1254 à Provins. Le Rosier de Damas est considéré comme l’un des types importants des roses anciennes. Il tient une place de choix dans le pédigrée de nombreux autres types de rosiers.
  • Le Rosier blanc, Rosa × alba, est un nom collectif pour une espèce hybride de rosier originaire d’Europe où elle est connue depuis l’Antiquité et cultivée depuis la Renaissance. C’est en fait un groupe d’hybrides dont la parenté est incertaine, probablement issus de croisements entre Rosa gallica × Rosa corymbifera ou bien Rosa × damascena × Rosa canina.
  • Les rosiers Bourbon ou Rosa ×borboniana sont des hybrides originaires de l’île de la Réunion, dont le nom provient de son ancien nom « île Bourbon ». À cette époque, des colons français avaient planté pour clôturer leurs champs et jardins des rosiers, surtout Rosa ×damascena ‘Semperflorens’ et Rosa ×chinensis ‘Parson’s Pink China’ ou ‘Old Blush’, ce qui permit des croisements spontanés, et l’apparition d’un rosier hybride appelé localement le « rosier ‘Édouard’ ». En 1817, le botaniste Nicolas Bréon envoya des graines, en France, au chef jardinier du duc d’Orléans, Louis-Philippe II (le futur roi Louis-Philippe) de la maison d’Orléans, branche cadette des Bourbons, Jacques, qui les sema et baptisa « rosiers de l’île Bourbon » ces nouveaux rosiers. En 1843 est un rosier de type Bourbon fut créé par le rosiériste français Jean Béluze « Souvenir de la Malmaison » d’après le nom de la roseraie de Joséphine de Beauharnais au château de Malmaison.
  • Les rosiers hybrides remontants (appelés aussi hybrides perpétuels) font partie des premiers rosiers créés en Europe dans le but d’améliorer leur remontance (c’est-à-dire les faire fleurir de façon répétée au cours d’une même année). C’est une classe fourre-tout largement dérivée des Bourbons.
  • Les rosiers de Portland sont une variante à tendance remontante, à fleurs rouge vif et naine du rosier de Damas. On a longtemps cru qu’il s’agissait d’un croisement de Rosa × damascena et Rosa chinensis ‘Sempervirens’, après des analyses ADN effectuées au Japon en 2000, on a constaté que ce rosier de Portland était en fait le résultat de (R. moschata X R. gallica) X R. fedtschenkoana.

Ce rosier hybride spontané fut découvert en 1800, par la duchesse de Portland lors d’un voyage en Italie, au sud de Naples et nommé en son honneur « Duchesse de Portland ».

Il fut introduit en France en 1812, va donner une grande descendance, puisqu’il y a eu jusqu’à 150 rosiers de Portland.

  • Les « rosiers de Noisette », ou « thé noisette », tels que « Gloire de Dijon », sont à l’origine un rosier hybride spontané découvert par Louis Claude Noisette, botaniste et agronome français vers 1814 en Caroline du Sud.
  • Les « rosiers thé », ou rosiers à odeur de thé, sont issus de croisements entre d’une part un Rosa chinensis et d’autre part un rosier Bourbon ou de Damas ou encore un rosier Noisette. Le premier rosier thé, ‘Adam’, a été obtenu en 1833, pour certains, il aurait disparu, pour d’autres, ce serait le rosier appelé ‘the President’. Les « rosiers thé » ne doivent pas être confondus avec leurs descendants, les hybrides de thé, qui sont des roses modernes.

Les rosiers de Portland, de Noisette et rosier thé avaient lancé cette tendance dès le début du XIXᵉ siècle. Les hybrides remontants ont tous été créés par des rosiéristes entre 1837 et 1900 et ont constitué la transition entre les roses anciennes et les roses modernes.

Les Roses modernes

Au XIXᵉ siècle, le croisement des rosiers de Chine, de Bourbon, Portland et Noisette permet la création des rosiers « modernes ». C’est en 1858 qu’a lieu, grâce à un passionné des roses, le pasteur Hole, la première exposition nationale des roses d’Angleterre. C’est l’époque où les hybrides perpétuels remontants connaissent en France un grand succès, avec notamment les créations du rosiériste lyonnais Jean Liabaud.

En 1867, la création de ‘La France’, par Jean-Baptiste Guillot, le premier buisson à grandes fleurs ou « hybride de thé » (dérivée des roses importées de Chine avec les cargaisons de thé) marque le début des « roses modernes » que sont les rosiers « à grandes fleurs », les « floribunda » (issu de Rosa multiflora, rosier liane rapporté du Japon au XVIIIᵉ siècle) et les « rosiers anglais ».

Elle ouvre la voie à une floraison allant du printemps jusqu’aux premières gelées et aussi permit aussi aux rosiéristes de commencer à varier les couleurs.

Le XXᵉ siècle voit la gloire des rosiers buissons à grandes fleurs avec les créations de Georges Delbard, de Meilland (Peace ou ‘Madame Meilland’), de Griffith Buck.

Puis dans les années 1960, David Austin, en croisant les galliques (notamment ‘Belle Isis’) et les Damas à des roses modernes, crée les « rosiers anglais » qui allient les formes des roses anciennes (très doubles, en forme de coupe ou de rosette) à la « floribondité » des roses modernes. La première qu’il obtient est ‘Constance Spry’ en 1961. Les roses anglaises sont le plus souvent parfumées, fleurissent longtemps dans une large gamme de couleurs et font de bonnes fleurs à couper.

Ce contenu a été publié dans Société, histoire et civilisation, avec comme mot(s)-clé(s) , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.