Prévenir les risques, mettre en œuvre ou appliquer les procédures en cas de situation difficile, incident ou accident dans le cadre d’un transport en commun
L’utilisation des extincteurs
Les causes d’incendie
Les causes d’incendie sont multiples, mais se répartissent principalement en trois grandes catégories :
- • Les causes humaines
◦ Imprudence de fumeur ;
◦ Ignorance ;
◦ Inconscience ;
◦ Négligence ;
◦ Malveillance. - Les causes naturelles
◦ Foudre ;
◦ Soleil (effet loupe, suppression des bouteilles de gaz, etc.)
◦ Fermentation (fourrage, fumiers…,) - Les causes énergétiques ou dues à l’activité
◦ Étincelles, arcs électriques, frottement
◦ Réactions chimiques exothermiques
◦ Échauffement anormal de fils électriques sous tensions
◦ Électricité statique (camion dépotant ou se remplissant de liquide inflammable)
Les causes d’incendie en chiffres
Origine électrique | 20 % |
Feux nus, fumeurs | 15 % |
Chalumeaux, soudures | 15 % |
Installation de chauffage | 10 % |
Réactions chimiques | 10 % |
Frottements | 10 % |
Causes diverses ou inconnus | 20 % |
Les effets de l’incendie sur l’homme
Les effets d’un incendie peuvent avoir des conséquences dramatiques tant sur le plan humain que sur le plan économique et environnemental.
Un incendie peut provoquer une intoxication par gaz et fumées, des brûlures, l’asphyxie et diverses blessures qui pourraient survenir avec l’écroulement des structures. Les fumées tuent beaucoup plus que les flammes, elles montent, sont très chaudes et restituent la chaleur par rayonnement.
C’est pour quoi, en présence de fumée, il faut circuler au raz du sol où l’air est plus respirable.
Les brûlures
Lors d’un incendie, le risque de brûlures est aussi important que le risque provoqué par les fumées.
La brûlure est une destruction partielle ou totale pouvant concerner la peau, les parties molles des tissus, ou même les os.
La gravité d’une brûlure dépend de plusieurs paramètres : sa localisation, sa forme, sa profondeur, l’étendue de la surface endommagée (en pourcentage de la surface corporelle totale) et son origine.
Une prise en charge immédiate d’une brûlure peut grandement réduire ses conséquences. Elle consiste dans un premier temps à supprimer l’agression (protection), puis :
- À faire ruisseler de l’eau courante tempérée et à faible pression sur la partie brûlée pendant 5 à 20 minutes, efficace jusqu’à trois heures après la brûlure. En même temps, et s’ils ne collent pas à la peau, enlever les vêtements et bijoux qui ne collent pas à la peau sur ou près de la partie brûlée.
- Dans le cas d’une brûlure grave, à alerter les secours tout en poursuivant l’arrosage selon les consignes données. Après refroidissement, on allongera la victime (sauf en cas de gène respiratoire où il est préférable de la mettre en position assise) et la protéger du froid (à l’aide d’une couverture de survie)
- Dans le cas d’une brûlure simple, l’arrosage se poursuivra jusqu’à disparition totale de la douleur. Le nettoyage de la plaie est fait par un antiseptique ou de l’eau savonneuse
Et dans tous les cas à surveiller la personne et respecter les consignes données. Un pansement, idéalement antiseptique, est mis en place.
L’action devant être immédiate, elle doit être faite par les témoins, voire par la victime seule. Ce sont en général des personnes n’ayant pas de compétence médicale ; les recommandations sont donc nécessairement simples. La formation sur la conduite à tenir se fait en général lors des formations de base aux premiers secours telle que le SST (Sauveteur Secouriste du Travail) et le PSC1 (Prévention et secours civiques de niveau 1).
Une vaccination contre le tétanos doit être proposée si la plaie est souillée et que la personne n’est pas vaccinée.
Conduite à tenir :
- Supprimer la cause ou écarter le danger
- Refroidir le plus tôt possible, pendant 5 minutes minimum, par arrosage
- Retirer les vêtements qui ne collent pas à la peau
- Évaluer la graviter et alerter
Les répercussions d’un incendie sont diverses.
- Économique entraînant par exemple le chômage
- Écologique avec la pollution du site et des eaux
- Historique avec notamment la perte de Patrimoine
Le feu
Le feu est la production d’une flamme par réaction chimique appelé combustion. Elle dégage chaleur et lumière.
Le mécanisme du feu est schématiquement représenté par le triangle du feu. Pour qu’il y ait éclosion de feu, la présence simultanée de ces 3 composants du triangle du feu est obligatoire :
- Un combustible ou carburant : corps qui a la particularité de brûler, ce sont généralement des composés du carbone et de l’hydrogène (papier, bois, métal, huile, plastique, etc.) ;
- Un comburant : corps simple qui, mis en présence d’un combustible, permet puis entretient la combustion. Le plus répandu est l’oxygène ;
- Une source d’énergie : quantité de chaleur nécessaire pour démarrer la combustion.
Chaque corps ayant une température de combustion différente, il est d’usage de matérialiser cette composante dans le « tétraèdre du feu » qui représente, de fait, le mécanisme de combustion.
La soustraction d’un seul de ces éléments entraîne l’extinction immédiate du feu.
Le temps d’intervention est primordial dans la lutte contre l’incendie. C’est pour cela qu’il est cruciale de savoir éteindre un feu dès sa naissance.
Les classes de feu et agents extincteurs
À chaque classe de feu un agent extincteur approprié :
Les agents extincteurs
- L’eau est un agent extincteur qui agit par refroidissement. Elle est le plus simple, le moins coûteux et le plus efficace à condition d’être utilisé convenablement.
- Le sable et les pourpres, n’agissent que par étouffement et ne peuvent être projetés qu’à une distance rapprochée.
- Le gaz carbonique (CO2) appelé également dioxyde de carbone, légèrement plus lourd que l’air, il agit également par étouffement. Facilement liquéfiable sous forme de neige carbonique, il agit aussi par refroidissement. Il est particulièrement utilisé pour les d’origine électrique.
Les extincteurs
Un extincteur est un appareil de lutte contre l’incendie ou les fortes chaleurs, capable de projeter ou de répandre une substance appropriée, appelée « agent extincteur » afin d’éteindre un début d’incendie. Les extincteurs, ceux destinés au grand public, se scindent en trois catégories : portatifs, mobiles et fixes. Il existe deux types d’extincteur soit à Pression permanente, soit Pression auxiliaire.
- Les extincteurs à eau pulvérisée : ils agissent par refroidissements en abaissant la température du foyer. On ne rencontre quasiment pas d’extincteur à eau pure, en raison de sa faible efficacité en petites quantités. Ainsi, les extincteurs à eau contiennent presque tous un additif, généralement un produit mouillant. Ceux-ci sont des émulseurs, c’est-à-dire des produits qui abaissent la tension superficielle de l’eau (la goutte d’eau s’étale beaucoup plus), la rendant plus mouillante, plus pénétrante et donc plus efficace.
Eau → Classe A
Eau + additif → Classe A + B - Les extincteurs à poudre : contiennent une poudre chimique qui agit de plusieurs manières, principalement en étouffant et empêchant l’oxygène de l’air d’activer le feu, mais elle n’a aucun pouvoir refroidissant. Les extincteurs à poudre sont irrespectueux des biens de valeur. Ils sont sensibles aux vibrations qui tassent la poudre, l’empêchant de sortir correctement.
Poudre → Classe B + C + D - Les extincteurs à neige carbonique : agissent essentiellement par étouffement, en diminuant fortement la concentration d’oxygène alimentant le feu. Dans une très moindre mesure, il agit par refroidissement au vu de sa température de sortie de -78 °C et sur de petits feux, il peut également souffler la flamme (séparer le combustible du feu). Il est ainsi capable d’agir sur les trois côtés du triangle du feu. En raison de sa détente, le gaz sort à -78 °C, faisant courir des risques de gelures éventuelles à l’utilisateur.
Il se distingue par sa capacité à refroidir des appareils électriques en surchauffe. L’opérateur doit cependant être attentif au risque d’explosion d’objets brutalement refroidis par le dioxyde de carbone. Les extincteurs à CO2 sont les seuls dont le tromblon, tant qu’il est sec, peut servir à séparer de la source d’électricité une victime en train de s’électriser. Le CO2 ne laisse aucun résidu et ne cause aucun dégât, ce qui en fait le seul agent utilisable dans un environnement informatique ou une cuisine par exemple. Cet extincteur est le plus lourd parmi les matériels d’extinction. Il est également très sensible à la chaleur, lors de l’utilisation et du stockage.
CO2 → B + C + électrique
La durée minimale de fonctionnement d’un extincteur est de :
- 6 secondes pour les appareils dont la masse de l’agent extincteur est inférieur ou égale à 3 kg.
- 9 secondes pour les appareils dont la masse de l’agent extincteur est supérieur à 3 kg et inférieur à 6 kg.
- 12 secondes pour les appareils dont la masse de l’agent extincteur est supérieur ou égale à 6 kg.
L’utilisation des extincteurs
- L’utilisateur doit vérifier que la classe de l’extincteur est adaptée au feu.
- Il enlève la goupille.
- S’il s’agit d’un extincteur à pression auxiliaire, il percute la poignée pour libérer le gaz de la cartouche, en détournant le visage du flexible, et de la tête de l’extincteur.
- Une brève pression sur la poignée d’éjection permet, à distance du foyer, de vérifier que l’extincteur fonctionne (une prise par les deux mains est souhaitable afin d’éviter un coup dû au recul de la lance) ;
- Il s’approche du feu en se baissant (afin d’éviter les fumées et vapeurs chaudes), se présente de profil (dans le but de minimiser l’effet du rayonnement du feu, utilise le jet continu de l’extincteur comme protection, et de préférence le dos au vent, et attaque la base des flammes (il est important de se maintenir en protection derrière le jet de la lance pendant toute la durée de l’utilisation du matériel d’extinction).
La distance minimale à laquelle on attaque le feu dépend du type de feu et de l’agent extincteur :
- Eau pulvérisée sans additif : 2 à 3 mètres.
- Eau pulvérisée avec additif : 3 à 4 mètres.
- Poudre BC ou ABC : 3 à 4 mètres.
- CO2 : 1 mètre.
On se rapproche ensuite quand les flammes ont baissé d’intensité, pour finir l’extinction, tout en restant à distance de sécurité des sources d’électricité en raison du risque d’électrisation.
Sources: Sites internet de la Sécurité routière, Protection civile, Sapeurs-pompiers, Wikipédia