L’Amaro Montenegro est un amer italien produit pour la première fois en 1885 et selon la tradition la recette est gardée dans un coffre-fort depuis cette date. Sa production a lieu dans l’usine de Zola Predosa, dans la province de Bologne, du groupe Montenegro Srl, qui possède également d’autres marques.
Le créateur de l’amaro était Stanislao Cobianchi, un jeune bolognais prédestiné par sa famille à une carrière ecclésiastique. De Bologne, cependant, il décide de se lancer dans un voyage autour du monde qui l’amène à découvrir des spécialités botaniques insolites. De retour en Italie, il se consacre à la préparation de liqueurs et en 1885 il crée « l’Amaro Monténégro ». L’amaro est né sous le nom d’Elixir Lungavita : onze ans plus tard, à l’occasion du mariage d’Elena du Monténégro avec Vittorio Emanuele III, Stanislao décide de lui dédier son élixir, changeant son nom en Amaro Monténégro.
En peu de temps, l’amer s’est répandu et a été apprécié en Italie et dans toute l’Europe et Gabriele D’Annunzio, en 1921, l’a défini comme la liqueur Virtudi.
La recette d’Amaro Montenegro est encore aujourd’hui celle originale de Stanislao Cobianchi, à base de quarante herbes aromatiques sélectionnées du monde entier auxquelles on doit sa saveur caractéristique.
L’écrivain Gabriele D’Annunzio (1863 – 1938) l’appelait liquore delle Virtudi (Liqueur des vertus).
La bouteille
Le flacon d’Amaro Montenegro a été conçu par Stanislao Cobianchi lui-même, en s’inspirant d’une ampoule, qui évoque une « potion », et rappelant l’alchimie.
Cette forme, devenue iconique au fil du temps, est restée inchangée au fil des décennies jusqu’en 2017 où la bouteille a été renouvelée, bien que conforme à l’aspect traditionnel, avec des lignes plus décisives et avec l’année de fondation en relief, 1885, sur l’épaule et la signature de Stanislao Cobianchi sur le pied.