La daube ou plutôt les daubes sont des spécialités culinaires d’origine provençale (en provençal « adòba », « adobo », qui aurait donc dû s’écrire en français « adobe », ou « dobe »). Le nom de cette préparation vient sans doute du provençal « adobar » (« adouba », en graphie félibréenne) qui signifie « préparer », « arranger ».
Il existe de nombreuses variantes, toujours avec du vin blanc ou du vin rouge :
- la daube provençale, cuisinée à base de viande de bœuf marinée dans du vin rouge ;
- la daube camarguaise ou gardiane, au lieu de bœuf, on prend du taureau ;
- la daube avignonnaise, variante de la daube classique où au lieu de bœuf, on le remplace par de l’épaule d’agneau ou de mouton et la marinade se fait dans du vin blanc ;
- la daube comtadine (Comtat Venaissin), autre variante, sans carotte, mais avec des olives noires ;
- la daube niçoise et la daube de cèpes, variantes avec des cèpes.
Argot
Une chose de piètre qualité
En argot, le mot « daube » qualifie ce qui est de piètre qualité, exemple : « Quelle daube, ce film ! »
Dans La Critique de l’École des femmes, pièce de Molière de 1663, son personnage Dorante dit « Je les dauberai tant en toutes rencontres, qu’à la fin, ils se rendront sages ». « Dauber », en ancien français, signifiait « frapper » au sens propre, et « se moquer », « railler », ou « dénigrer » au sens figuré.
Usage anglophone
En anglais, « daub » peut désigner une peinture de mauvaise qualité, faite grossièrement, « to daub » signifiant « barbouiller ». Ce mot vient en fait du vieux français, « dauber » (latin « dealbare »), qui signifie « enduire de chaux ».