La francophonie et le monde francophone
Par francophonie, on désigne l’ensemble des pays constituant l’espace francophone où la langue française est d’usage, total ou partiel, mais aussi l’ensemble de la communauté des locuteurs francophones à travers le monde. Au total, le français est pratiqué par près de 300 millions de locuteurs, ce qui en fait l’une des cinq principales langues internationales.
De façon plus formelle, la francophonie désigne l’ensemble les personnes et des institutions qui utilisent le français comme langue de première socialisation, langue d’usage, langue administrative, langue d’enseignement ou langue choisie. Selon l’Observatoire de la langue française (OLF), dans son rapport publié en 2014, estime leur nombre à 274 millions de locuteurs répartis sur les cinq continents, dont 212 millions en faisant un usage quotidien, ce qui fait du français la cinquième langue la plus parlée au monde. Estimé à 284 millions en 2015, le nombre de francophones approchera les 700 millions en 2050, soit 8 % de la population mondiale (1 personne sur 12), et 85 % de ces francophones seront en Afrique du fait de la croissance démographique.
Le français est la deuxième langue étrangère apprise dans l’Union européenne et les pays latino-américains après l’anglais. Langue d’enseignement, langue juridique, langue scientifique, elle est aussi la troisième langue des affaires et du commerce, quatrième langue sur Internet, le français répond aujourd’hui aux exigences d’un monde en mouvement, interconnecté, toujours plus ancré dans l’immédiateté.
En progression de 33 % chez les apprenants du français langue étrangère (FLE), la francophonie est, selon l’ONU, l’espace linguistique à la plus forte croissance, avec un bond de 143 % prévu entre 2015 et 2065, contre + 62 % pour l’anglais. L’apprentissage de la langue se développe partout dans le monde, et ce même dans les pays non-frontaliers.
En 2010, le ministère français des Affaires étrangères évalue à 85 millions le nombre de jeunes et d’adultes, dans les pays du monde non membres de l’Organisation internationale de la francophonie, qui apprennent le français au cours de leurs études et formations, en particulier dans les établissements de l’Alliance française et de l’Institut français et les écoles et les lycées français répartis sur les cinq continents. Par ailleurs, l’intérêt culturel et économique de la langue pour de nombreuses populations permet de soutenir le dynamisme de la langue française dans le monde.
2. Définition de l’espace francophone
Souvent confondu, « Francophonie », « francophonie » ou « espace francophone » sont trois locutions sont parfois synonymes, mais le plus souvent complémentaires : dans l’usage :
Le terme francophonie est apparu à la fin du XIXe siècle pour désigner l’ensemble des personnes et des pays parlant le français. On parle désormais de francophonie avec un « f » minuscule pour désigner les locuteurs de français et de Francophonie avec un « F » majuscule pour figurer le dispositif institutionnel organisant les relations entre les pays francophones.
Le terme espace francophone ou monde francophone représente une réalité non exclusivement géographique ni même linguistique, mais aussi culturelle. Elle réunit toutes celles ou tous ceux francophones et francophiles qui, de près ou de loin, éprouvent ou expriment une certaine appartenance à la langue française ou aux cultures francophones ; qu’elles ou qu’ils soient de souche slave, latine ou créole, par exemple.
3. L’histoire de la francophonie
Apparu pour la première fois vers 1880, par un géographe français, Onesime Reclus (1837-1916), le terme francophonie est utilisé de façon purement descriptive afin d’établir une classification des peuples qui prend la langue comme critère, il fut par la suite supplanté par l’expression « francité » qui désigne les qualités de tout ce qui est reconnu comme français.
C’est après la Seconde Guerre mondiale, qu’une « conscience francophone » s’est développée, car les locuteurs du français se sont sentis menacés par l’omniprésence de l’Anglais et l’influence de la culture anglo-américaine.
Entré au Larousse en 1932, le terme francophone s’y décline en 1962 en francophonie et y caractérise la « collectivité constituée par les peuples parlant le français ».
Le terme a été particulièrement popularisé par Léopold Sédar Senghor (1906-2001) en 1962 dans un numéro de la revue « Esprit » intitulé « français langue vivante », où l’écrivain et président sénégalais est le premier à doter la francophonie d’un contenu culturel et va être à l’origine de l’organisation institutionnelle à caractère géopolitique destinée à constituer dans le monde une zone francophone d’influence comparable au Commonwealth britannique.
C’est dès lors dans ce sens qu’il convient de comprendre la francophonie : il s’agit plus de la conscience d’avoir en commun une langue et une culture francophones que de décisions officielles ou de données objectives. C’est une communauté d’intérêt. On y retrouve l’idée que le français serait le point commun d’une multitude de peuples différents, les fédérant dans un idéal culturel et linguistique.
C’est à partir de ce moment que la conscience de la communauté francophone s’est réveillée avec la volonté de s’unir pour défendre certaines spécificités de la langue française, dont notamment sur le plan diplomatique qui la veut plus précise que l’anglais ainsi qu’une « exception culturelle francophone ».
4. L’évolution de la francophonie
La francophonie est à l’origine une idée promue par Léopold Sédar Senghor (président du Sénégal), Hamani Diori (président du Niger), Charles Hélou (président du Liban), Habib Bourguiba (président de la Tunisie) et Norodom Sihanouk (chef de l’État du Cambodge). Cette idée s’est largement exprimée lors de la première conférence de Niamey (1969), à laquelle a participé André Malraux, ministre de la Culture de la France, envoyé par le général de Gaulle. Selon les mots de Senghor, « la création d’une communauté de langue française [… ] exprime le besoin de notre époque, où l’homme, menacé par le progrès scientifique dont il est l’auteur, veut construire un nouvel humanisme qui soit, en même temps, à sa propre mesure et à celle du cosmos ».
Dès les années 1990, les pays de la Francophonie ont cherché à exclure les biens culturels des accords internationaux sur le commerce : au Ve Sommet de la Francophonie de Grande Baie en 1993, les États participants ont adopté une résolution sur l’exception culturelle au GATT (General Agreement on Tariffs and Trade, en français : accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, AGETAC). Au VIIIe Sommet de la Francophonie de Moncton en 1999, les États francophones ont décidé de se concerter pour dégager des positions communes dans les organisations et conférences internationales afin de défendre la diversité culturelle.
Un peu plus tard, une autre notion internationale se forge dans le cadre la francophonie, c’est le développement durable. Dans le cadre, de la préparation du Sommet de la Terre de Johannesburg (du 26 août au 4 septembre 2002), s’est tenu un colloque international à Dakar sur le thème « francophonie et développement durable : quels enjeux, quelles priorités pour l’horizon 2012 ? ». Ce colloque a été organisé par l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) et en collaboration avec le ministère de la Jeunesse, de l’Environnement et de l’Hygiène publique du Sénégal et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).
Pour soutenir la mise en œuvre du Programme de développement durable des Nations unies à l’horizon 2030 dans l’espace francophone, l’OIF lance l’initiative participative Objectif 2030 à travers son organe subsidiaire, l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD).
Certains défenseurs de l’idée francophone comme Stelio Farandjis (Universitaire français et secrétaire général du Haut Conseil de la Francophonie de 1983 à 2001) ont aussi vu dans la francophonie le creuset d’un dialogue des cultures. Il est l’un des artisans de la montée en puissance de l’idée francophone et du dialogue qui s’est noué avec d’autres grands ensembles linguistiques 1,2 : l’Arabophonie 1, l’Hispanophonie 2, la Lusophonie2 ; s’inspirant peut être du projet avorté de Barthélemy Boganda (père fondateur de la république centrafricaine) des États unis de l’Afrique latine3. Cette association est intéressante, car francophones, hispanophones et lusophones ont un héritage italien commun qu’ils ignorent souvent : les langues anciennes héritées de l’empire romain et le patrimoine culturel qui leur est associé (le latin dans sa version vulgaire, entre autres, a mené à la création des langues romanes). Et avec les arabophones, elles ont en commun les connaissances scientifiques et technologiques héritées de l’antiquité et véhiculé par ces mêmes langues anciennes.
Suite à sa rencontre officielle avec le ministre de la Culture algérien, M.Mezziane, Stelio Farandjis créé en 1983 le terme d’Arabofrancophonie qui désigne « la situation qui dépasse la simple coexistence et implique un dialogue entre les deux cultures : le monde arabe et le monde francophone ». Il fait partie des grands penseurs de la francophonie font évoluer le concept d’exception culturelle francophone en celui de diversité culturelle et linguistique de la francophonie. La déclaration de Cotonou du 15 juin 2001, lors de la Conférence des Ministres francophones de la Culture, affirme que « la diversité culturelle constitue l’un des enjeux majeurs du XXI e siècle ». Cette déclaration précède la déclaration universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle du 2 novembre 2001 et complété par la déclaration de Montréal du 17 mars 2007.
La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel ratifiée au 17 octobre 2003 précise que : le patrimoine culturel immatériel (PCI) est la source principale de notre diversité culturelle et sa continuation une garantie pour une créativité continue.
La notion de diversité culturelle a été également reprise par l’Union européenne.
Selon l’universitaire Thi Hoai Trang Phan, Docteur ès sciences politique et déléguée exécutive du Réseau international des Chaires Senghor de la Francophonie en 2011 : « Les valeurs de diversité, de dialogue, de solidarité et de liberté qu’elle défend répondent bien au besoin d’une autre mondialisation, une mondialisation humaniste. En clair, elle est une alternative à la mondialisation libérale d’aujourd’hui. […] En matière de diversité, la Francophonie peut se targuer d’avoir joué son rôle de chef de file dans la reconnaissance internationale de la diversité culturelle comme bien commun de l’Humanité, tout comme dans le combat pour l’adoption de la Convention internationale sur la protection et la promotion des expressions culturelles ».
1 Arabofrancophonie est un terme qui désigne les francophones d’origine arabe, notamment les Maghrébins ayant pour langue natale l’arabe ou le berbère, mais aussi la maîtrise de la langue française.
2 Trois Espaces Linguistiques (TEL) est une initiative internationale de coopération linguistique entre l’Organisation des États Ibéro-américains (OEI), la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), articulée autour des principales langues romanes. Le projet se définit lui-même comme un « innovateur espace de réflexion pour la création de nouvelles stratégies de coopération internationale qu’ils permettent de renforcer, à travers le dialogue entre les cultures, la construction d’une culture de paix. »
3 Les États unis de l’Afrique latine, étaient une proposition d’union des pays africains de langues romanes envisagée par Barthélemy Boganda (père fondateur de la république centrafricaine) en 1957, qui l’imaginait comme un contre-poids à l’influence grandissante de la langue anglo-saxonne au Sud du continent africain. Cette union devait regrouper l’Angola, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Burundi, la République du Congo, la République centrafricaine, le Tchad, le Cameroun, le Gabon et la Guinée équatoriale, avorta du fait de la mort accidentel de son concepteur dans un accident d’avion. L’idée même des États unis d’Afrique latine fut critiquée par Richard Wright, journaliste et écrivain afro-américain et partisan du pan-africanisme, qui selon lui, créerait une division religieuse de l’Afrique en opposant : Afrique latine / Afrique catholique à Afrique anglophone / Afrique protestante.
5. L’organisation des instances de la francophonie
Si l’Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF), créée en 1961 et dont l’un des initiateurs fut le journaliste canadien Jean-Marc Léger, fut la première grande ONG d’institutions de langue française, devenue plus tard l’Agence universitaire de la Francophonie, c’est l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) qui a préconisé la création d’une institution intergouvernementale francophone, souhait réalisé par la création, à l’occasion de la deuxième Conférence de Niamey en 1970, de l’Agence de coopération culturelle et technique, devenue aujourd’hui Organisation internationale de la francophonie (OIF) dont l’APF est devenue une institution intégrée.
5.1)L’Organisation internationale de la Francophonie
L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est une organisation internationale intergouvernementale fondée sur le partage d’une langue et de valeurs communes et s’inscrit dans une solide tradition française d’interventionnisme linguistique. Initié à la suite de la conférence de Niamey en 1967, elle fut instituée en 1970 lors de la seconde conférence de Niamey de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), devenue l’Agence de la francophonie en 1996. Elle compte aujourd’hui, 84 États et gouvernements membres, dont 26 observateurs et 4 États associés.
Les missions de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) sont définies dans le cadre stratégique décennal. Elles s’articulent autour des quatre points suivants :
- Promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique,
- Promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’homme,
- Appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche,
- Développer la coopération au service du développement durable et de la solidarité.
5.2) Le secrétaire général de la Francophonie
Elle est une personnalité qui dirige l’Organisation internationale de la Francophonie. La fonction a été créée en 1997 au VIIe sommet de la francophonie à Hanoï. Il est élu pour un mandat de quatre ans par les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’organisation réunis à l’occasion d’un sommet. Son mandat peut être renouvelé sans limites.
- Il dirige l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et en est le représentant légal.
- Il nomme l’administrateur de l’OIF qui exerce ses fonctions par délégation.
- Il assure un lien direct entre les instances et le dispositif opérationnel de la Francophonie.
- Il est responsable du secrétariat des sessions des instances de la Francophonie.
- Il préside le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) qu’il réunit.
- Il siège de droit à la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF).
- Il conduit l’action politique de la Francophonie, dont il est le porte-parole et le représentant officiel au niveau international.
Dans le domaine de la coopération, il est responsable de l’animation de la coopération multilatérale francophone et préside à ce titre le Conseil de coopération qui regroupe l’Administrateur de l’OIF et les responsables de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et des opérateurs spécialisés (AUF, TV5, AIMF, Université Senghor). Il est représenté dans les instances des opérateurs.
Le secrétaire général propose la répartition du Fonds multilatéral unique et ordonne son affectation.
5.3) Les Sommets de la Francophonie
Ils sont des rencontres des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Organisation internationale de la francophonie qui se tiennent tous les deux ans depuis 1986 et constitue la plus haute instance de l’OIF. Dans le cadre de ses sommets, les chefs d’États et de gouvernements échangent sur la politique internationale, l’économie, la coopération, l’éducation, la culture et les droits de l’Homme. Ils définissent également des orientations à donner à la francophonie, adoptent des résolutions qu’il juge nécessaire au bon fonctionnement de la francophonie et à la réalisation de ses objectifs, élisent le secrétaire général de la Francophonie et statuent sur l’admission de nouveaux membres de plein droit, de membres associés ou de membres observateurs à l’Organisation internationale de la francophonie.
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5.4) Les opérateurs de la Francophonie
les opérateurs de la Francophonie sont des organismes issus de la coopération multilatérale francophone, et repose sur 4 opérateurs directs) :
- L’Agence universitaire de la francophonie (AUF) ; fondée en 1961, elle rassemble des établissements d’enseignement supérieur et de recherche dans le monde.
- L’Université Senghor d’Alexandrie (Égypte), créée par le Sommet de Dakar (Sénégal, 1989) ; l’enseignement s’y fait en langue française, elle a été reconnue d’utilité publique internationale.
- L’Association internationale des maires francophones (AIMF) regroupe 156 capitales et métropoles de 46 pays francophones, s’intéresse aux problématiques d’urbanisme et de gestion municipale.
- TV5 ainsi que France 24 sont les seules chaînes de télévision en langue française disponibles dans le monde entier ou presque. Un réseau de radios constitué par Radio France international, RTBF International, Africa no 1, Radio Méditerranée Internationale (Médi 1) et d’agences de presse Agence France-Presse (AFP), Agence panafricaine de presse, Agence Syfia ou encore des Associations de la presse francophone complète le maillage média de la francophonie.
Il existe par ailleurs d’autres organismes de la francophonie tels que le Conseil international des radios-télévisions d’expression française (CIRTEF) ou le Comité international des Jeux de la francophonie (CIJF). Ainsi que les deux Conférences ministérielles permanentes :
- la Conférence des ministres de l’Éducation nationale (Confémen)
- la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports (Conféjes).
Également il existe le Forum francophone des affaires (FFA), créé en 1987 qui est un regroupement d’acteurs économiques des pays francophones. Il est la seule organisation économique associée à la francophonie. Grâce aux accords passés dans les pays arabophones, francophones, hispanophones et lusophones, il est présent sur tous les continents, et est le premier réseau mondial d’entreprises.
5.5) Organismes internationaux
L’OIF s’appuie, toujours davantage, sur les organisations de la société civile. Le Secrétaire général de la Francophonie convoque tous les deux ans une Conférence francophone des organisations internationales non gouvernementales (OING). En 2017, on compte 127 OING et autres organismes de la société civile accrédités auprès des instances de la Francophonie.
Elles sont consultées et associées dans la mise en œuvre de certains programmes de l’OIF.
L’OIF a conclu des accords de coopération avec de nombreuses organisations internationales ou régionales telles les Nations unies, l’Union européenne, l’Union africaine, etc.
Elle coopère avec de nombreuses associations comme :
- L’Association francophone d’amitié et de liaison (AFAL), qui a pour objectif de FAVORISER L’ACTION DES ASSOCIATIONS ET DES ONG FRANCOPHONES en encourageant le dialogue des cultures et la coopération entre les communautés partageant l’usage de la langue française.
- La Fédération internationale des professeurs de français (FIPF), a pour mission principale d’animer et de renforcer son réseau constitué de l’ensemble des professeurs de français et les amis de la francophonie dont les membres sont les premiers vecteurs de diffusion du Français.
- L’Union internationale de la presse francophone (UPF), fondée en 1950, est la plus ancienne association francophone de journalistes. Elle est une organisation internationale non gouvernementale (OING) reconnue par de grandes organisations internationales, telles l’ONU, l’UNESCO et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). L’UPF regroupe plus de 3 000 journalistes, responsables et éditeurs de la presse écrite et audiovisuelle. Ils sont répartis dans 110 pays ou régions du monde. Elle remet le Prix de la libre expression.
- L’Association pour la diffusion internationale francophone de livres, ouvrages et revues (ADIFLOR), s’est fixée plusieurs missions, celle d’encourager, faire vivre la lecture en français partout dans le monde en semant le plaisir de lire en français ; de valoriser la diversité culturelle francophone ; de Cultiver l’action solidaire.
- Le Réseau international de néologie et de terminologie (RINT) Son objectif principal est de doter les francophones des outils qui leur sont nécessaires pour exprimer la modernité scientifique et technique, tout en veillant au développement concomitant des langues dites « partenaires » (telles les langues africaines) dans l’espace francophone.
- Le Conseil international de la langue française (CILF) est chargé de gérer les ressources de la langue française, en France et dans les pays de la francophonie, et d’organiser la communication avec les autres langues. Ses travaux portent sur la terminologie, la lexicologie, l’orthographe, la grammaire et la linguistique.
- Le Conseil international des radios-télévisions d’expression française (CIRTEF) fondé en 1977, à la suite du colloque international organisé à Montréal, par les 34 chaînes de radiodiffusion et de télévision utilisant entièrement ou partiellement la langue française dans leurs programmes nationaux ou régionaux. Il a
pour but de soutenir et de promouvoir la coopération des radios et TV francophones à travers le monde. - Le Comité international des Jeux de la francophonie (CIJF) a pour objectif d’organiser les Jeux de la Francophonie qui sont une compétition multi-sports et des concours culturels en épreuves individuelles ou par équipes. Les buts de ces jeux de la francophonie sont multiples, ils doivent :
- contribuer à la promotion de la paix ;
- permettre le rapprochement des pays de la Francophonie et constituer un facteur de dynamisation de sa jeunesse ;
- faire connaître l’originalité des cultures francophones dans toute leur diversité et développer les échanges artistiques entre les pays francophones ;
- favoriser l’émergence de jeunes talents artistiques francophones sur la scène artistique internationale ;
- contribuer à la préparation de la relève sportive francophone en vue de sa participation à d’autres grands événements sportifs ;
- contribuer à la promotion de la langue française.
- La WikiConvention francophone, ou WikiConvFr, est une convention Wikimédia au sein de la communauté francophone crée en 2016 à Paris et qui aborde des thématiques concernant Wikimedia, l’éducation, la culture libre, le droit du numérique, etc.
6. Les attributs officiels de la Francophonie
La francophonie comme tout organisme international à dû se doter d’attribut véhiculant ses valeurs et sa représentation avec :
- La Charte de la Francophonie est le support juridique de l’ensemble du cadre institutionnel francophone. Elle fut adoptée en 1997 au VIIe Sommet de la Francophonie à Hanoï en 1997, et révisée en 2005 lors de la XXIe conférence ministérielle de la Francophonie à Antananarivo.
Télécharger la Charte de la Francophonie
- Le Drapeau de la francophonie qui, à l’instar du drapeau olympique qui représente globalement les cinq continents habités et dont il reprend également la palette de couleur, mis à part le noir remplacé par le violet, le drapeau officiel de l’Organisation Internationale de la Francophonie représente un cercle, subdivisé en cinq arcs de couleurs différentes.
- La Journée internationale de francophonie est un évènement annuel créé en 1988 qui se déroule chaque 20 mars. Elle célèbre le fait francophone sur tous les continents et appelle à la découverte des différentes cultures francophones et multilingues à travers le monde. La date choisie pour cette célébration est l’anniversaire de la création de la première organisation francophone, l’Agence de coopération culturelle et technique, lors de la Conférence de Niamey au Niger, le 20 mars 1970. Chaque année, un thème central est choisi par les instances internationales. Dans le cadre de cette journée, il y a la dictée de la francophonie organisée pour les collèges.
Le site de la journée de la francophonie
- La Semaine de la langue française et de la Francophonie est un événement culturel annuel organisé dans plusieurs pays, France, Suisse, Belgique (et plusieurs provinces du Canada), avec le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie, autour du 20 mars, Journée internationale de la Francophonie.
Le site de la semaine de la langue française
7. La France et ses vecteurs de diffusion de la francophonie
- La délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF) est chargée d’animer et de coordonner l’action des pouvoirs publics en faveur de l’emploi du Français et du développement du plurilinguisme.
- L’Institut de Linguistique Française (ILF) est une fédération de recherche en sciences du langage qui regroupe 13 UMR du CNRS, ses objectifs sont d’aider à la mise en place de projets multi-laboratoires et assurer la visibilité internationale de la recherche en linguistique du français.
- Le ministère français des Affaires étrangères qui, grâce à ses missions diplomatiques à travers le monde, la France avec ses 163 ambassades, est le troisième réseau diplomatique mondial, derrière les États-Unis (168) et la Chine (164). Grâce à ce réseau de premier ordre et à l’Institut français qui est un établissement public sous la tutelle des ministères des Affaires étrangères et de la Culture, est chargé de la promotion de l’action culturelle extérieure de la France, de la langue française et de la francophonie, mais aussi des savoirs et des idées. À ce titre, il développe un nouveau programme de diffusion de la culture scientifique.
Le site du ministère des Affaires étrangères
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- L’Institut français poursuit les missions d’accueil en France des cultures étrangères, à travers l’organisation de « saisons » ou festivals et de coopération. Il développe un programme de résidences internationales en France comme à l’étranger. Il assure également de nouvelles missions de formation et professionnalisation des agents du réseau culturel français à l’étranger. Il travaille en étroite relation avec le réseau culturel français à l’étranger constitué de 96 instituts français et de 834 Alliances françaises.
Le site de l’institut français
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- Les Alliances françaises sont présentes dans 134 pays, et sont en charge de l’enseignement de la langue française comme langue étrangère (FLE). Les établissements affiliés délivrent des diplômes définis par le ministère français de l’Éducation nationale. Environ 500 000 étudiants ont appris le français en 2016 dans les centres de l’Alliance française. La Fondation Alliance française est liée au ministère français chargé des Affaires étrangères par une convention annuelle spécifiant que l’Alliance française forme avec les centres et instituts culturels français à l’étranger « un réseau unique » et « situe son action et son développement dans le cadre de la politique linguistique et culturelle définie par le gouvernement français et mise en place par le ministère ».