La bière en France

La plupart des bières vendues en France sont des pilsner lager, produites en masse par les grandes brasseries qui contrôlent plus de 90 % du marché, bien qu’il existe également des styles de bière traditionnels, tels que la Bière de Garde à haute fermentation, et un certain nombre de microbrasseries.

Le classement des bières en France

Bien plus tout à fait représentative du marché de la bière, on classe légalement en France les types de bières (principalement les blondes) selon leur densité primitive de moût.

Pour entrer dans le détail, on retrouve donc différentes catégories :

  • Les bières sans alcool (moins de 1,2°) ;
  • les bières de table (entre 2 et 3,9°) ;
  • les fameuses bières de luxe (entre 4,4 et 5,4°) Kronenbourg, Kanterbraü, Heineken… ;
  • les bières spéciales (à partir de 5,5°) comme la 1664 ;
  • les bières de spécialité au-dessus de 5,5°, qui sont des bières caractéristiques d’une région ou d’une brasserie, souvent à fermentation haute et à plus forte valeur ajoutée, comme les bières d’abbaye, les bières aromatisées, les ambrées, les blanches et les brunes.

Certaines bières de spécialité sont aussi dites spéciales. Mais certaines bières de spécialité n’ont qu’un degré d’alcool limité, identique à celui de la bière de luxe… Il existait d’ailleurs des marques intitulées spéciale de luxe et spéciale de table. De plus, le mode de consommation intervient parfois à titre d’autre critère : une bière de spécialité se réfère à la dégustation, une bière de luxe ou une bière spéciale se référant plus au rafraîchissement.

En définitive, c’est au brasseur seul qu’il revient le choix de l’appellation en vertu d’une occasion saisonnière ou en vertu du marketing. Une spéciale étant alors souvent entendue comme une amélioration d’un standard déjà connu.

Histoire

Avant l’industrialisation, la plupart des bières étaient brassées dans de petites brasseries rurales, qui répondaient aux besoins la population locale. Au début du XXe siècle, il y avait plus d’un millier de brasseries en France. Avec le déclin de la population rurale, ces brasseries ont presque disparu et avec elles la tradition et la diversité des bières régionales, qui ont commencé à être remplacées par les bières des grands centres urbains et qui se sont industrialisées.

Parmi les choses qui ont causé le plus d’impact, citons :

  • L’industrialisation, qui a poussé les gens vers les villes
  • Déclin de l’industrie charbonnière, qui employait un grand nombre de personnes dans le nord de la France et constituait ainsi un marché important pour la bière locale
  • Les deux guerres mondiales, qui ont durement touché les campagnes françaises

Au cours des dernières décennies, l’intérêt pour la bière a été renouvelé et de nombreuses nouvelles brasseries, en particulier des microbrasseries, sont apparues.

Malgré un marché de petite taille et une forte tradition vinicole, plus de 300 bières différentes sont produites sur le sol français. Il faut également noter qu’au début du XXe siècle, plus de 4 500 brasseries ont existé en France, dont au moins 1 500 rien que pour la région Nord/Pas-de-Calais. Avec les 5,4 millions d’hectolitres d’importation en 2004, la consommation moyenne par an et par habitant atteint les 33,7 l ce qui situe les Français parmi les plus faibles consommateurs de bière d’Europe. En effet, la consommation de bière en France a chuté de 30 % entre 1980 et 2010.

Bière d’Alsace-Lorraine

L’Alsace et la Lorraine ont eu une histoire mouvementée, changeant plusieurs fois de mains entre l’Allemagne et la France. Actuellement, la partie française est la principale région productrice de bière de France, grâce principalement aux brasseries de Strasbourg et de ses environs. Il s’agit notamment de ceux de Licorne (Karlsbräu), Kronenbourg, l’Espérance (Heineken International), Meteor, Schutzenberger et Champigneulles (près de Nancy).

La bière d’Alsace, « Elsassbier »

La bière d’Alsace, « Elsassbier », désigne la bière brassée en Alsace selon une tradition séculaire. Première région brassicole de France, la bière fait partie du patrimoine alsacien.

Les quatre brasseries majeures d’Alsace, Kronenbourg, l’Espérance, Licorne, Meteor, toutes situées dans le Bas-Rhin, assurent la production de 60 % du volume national de bière (soit près de 11 millions d’hectolitres). Outre cette production industrielle, il existe encore, ou plutôt à nouveau, une production de bière artisanale au sein de microbrasseries et de brasseries artisanales éparpillées sur tout le territoire. Si la production familiale est presque désormais tombée en désuétude (au profit des bouilleurs de cru), le secteur gastronomique des Bierstub (taverne ou cave à bière) est en plein essor, concurrençant les Winstubs (taverne ou cave à vin), car la bière accompagne très bien la gastronomie alsacienne. Parmi les brasseries-restaurants, on ne peut manquer de citer le Gambrinus de Mulhouse qui il y a quelques années se targait du titre de « Palais des 1001 bières » ; on pouvait y voir notamment accrochées ici et là, les chopes ou les bocks personnels des consommateurs habituels.

Héritière par ailleurs de la tradition germanique du fait de son histoire partagée, l’Alsace a aussi une tradition de Stammtisch (tablée conviviale champêtre) et de Biergarten (terrasse en plein-air), où se réunissaient il n’y a pas si longtemps encore, des confréries diverses.

L’Alsace est également la première région française productrice de houblon avec 415 hectares (tous situés dans le Bas-Rhin). Le Strisselspalt est la variété de houblon traditionnelle produite à Kochersberg et dans le nord de l’Alsace.

Les premières traces écrites d’une activité brassicole à Strasbourg remontent à 961. Une charte de donation de l’évêque Udo nous apprend que le Grand Chapitre de la cathédrale reçoit une donation de deux manses de terre dont chacun était redevable d’une situle (25 litres) de bière pour les fêtes de la Nativité. C’est aussi à cette époque qu’est mentionnée, pour la première fois, la bière de Noël.

En 1775, le pasteur Charles Ehrenpfort introduit la culture du houblon en plein champ. En 1805, son fils Carl-Friedrrich et François Derendinger, un brasseur de Haguenau, ramènent 800 pousses de houblon de Saaz et développent les houblonnières qui bientôt produiront le fameux Strisselspalt.

L’Espérance est la première brasserie alsacienne à s’équiper d’une machine à vapeur en 1842. En 1847, Louis Schutzenberger introduit en Alsace la technique de fermentation basse originaire de Munich. Celle-ci permet de brasser une bière standard et de qualité constante toute l’année. Cette technique nécessite cependant de lourds investissements, les brasseries quittent les centres-villes pour s’implanter en périphérie où elles font creuser des caves et s’équipent de machines à vapeur.

Dès 1860, un train de bière relie Strasbourg à Paris une fois par semaine, il devient quotidien en 1865. Si à la suite de la Guerre franco-allemande de 1870, les expéditions reprennent rapidement à la fin du conflit, en 1882, la France double les droits d’entrée pour les bières étrangères (l’Alsace-Moselle étant devenues allemande) et l’exportation s’effondre. C’est le marché régional qui va alors prendre le relais.

En 1918, le retour à la France permet aux brasseurs alsaciens de s’affranchir de la législation allemande particulièrement restrictive quant aux ingrédients utilisés (Reinheitsgebot).

Albert Gass, maître brasseur de Schutzenberger, réintroduit la tradition de la bière de Noël en 1985.

Si plusieurs grandes brasseries ont fermé au cours de la seconde moitié du XXᵉ siècle (Gruber, Prieur, Freysz, Perle, la brasserie de Colmar, Mutzig…) et au début des années 2000 (Adelshoffen, Fischer), la fin des années 1990 marque le retour d’une production de bière artisanale au sein de microbrasseries. En 2014, la région compte 25 brasseries artisanales.

Les bières d’Alsace « traditionnelles » sont des blondes à fermentation basse, cependant l’offre s’est considérablement développée ces dernières années avec des bières ambrées comme la Doreleï et l’Adelscott, des bières aromatisées telles que la Desperados, mais aussi des blanches comme la Meteor Blanche et la 1664 Blanc et même des brunes avec la Licorne Black.

L’Alsace produit également du houblon, en 2014 environ 400 hectares, essentiellement localisés aux environs de Haguenau, sont consacrés à sa culture. Les principales variétés de houblon alsacien sont le célèbre Strisselspalt (qui représente la moitié de la production), Aramis, Bouclier et Triskel. Les producteurs de houblon d’Alsace, au nombre de 47 en 2016, espèrent atteindre 600 hectares de houblonnières à l’horizon 2020.

Petite histoire de la Kronenbourg

C’est en juin 1664 que Jérôme Hatt, obtient sa maîtrise de brasseur et loue, le 9 juin, la brasserie du Canon, place du Corbeau à Strasbourg. Il n’aura de cesse d’améliorer les techniques de brassage, pionnier d’une dynastie qui sera au service de la bière pour huit générations. En 1669, Jérôme Hatt achète l’établissement.

En 1857, la brasserie livre par train les fûts à Paris. On trouve alors les premières bières Hatt chez Lipp, célèbre brasserie parisienne créée par un Alsacien. Elle produit des bières en verre à la marque Hatt vendue dans la région ou à Paris. En 1862, Frédéric Guillaume Hatt transfère la brasserie sur les hauteurs de Strasbourg dans le quartier de Cronenbourg. Entre les deux guerres, au siècle suivant, la commercialisation s’étend à toutes les grandes villes françaises.

En 1922, Maurice-Georges Hatt achète la brasserie-restaurant du Grand Tigre et donne à sa bière le nom de Tigre Bock. Sur l’étiquette figurera l’appellation « Bière Hatt, Strasbourg (parfois Strasbourg-Kronenbourg ou Cronenbourg) ». Le 15 septembre 1947, la bière Tigre Bock est déposée sous la marque de Kronenbourg avec un « K », le quartier de Cronenbourg étant appelé « Kronenbourg » durant le rattachement de l’Alsace-Lorraine à l’Empire allemand de 1871 à 1919.

Jérôme Hatt commercialise peu après sa bière en bouteilles de 33 cl puis 25 cl consignées et capsulées. En 1952, est lancée la bière spéciale Kronenbourg 1664 à l’occasion du couronnement de la reine d’Angleterre. L’année suivante, Kronenbourg lance sa première bière en boîte métallique.

Anticipant les tendances de consommation de masse avec le développement des hypermarchés, Kronenbourg lance en 1963 le premier pack de six bouteilles en verre non consigné. Ce premier contenant recyclable de l’histoire du packaging dans le monde de la bière sera surnommé la « canette ».

Kronenbourg entre dans le groupe Boussois-Souchon-Neuvesel (qui deviendra le groupe Danone) en 1970.

En 1986, Kronenbourg fusionne avec la Société européenne de brasserie (S.E.B), qui comptait plus de vingt sites de production en France, dont la brasserie de Champigneulles et la marque Kanterbraü, et devient Brasseries Kronenbourg.

En 1989, Kronenbourg lance en France la bière Grimbergen, détenue en partie par BSN.

En 2000, le groupe Danone revend Brasseries Kronenbourg au groupe britannique Scottish & Newcastle. Selon le quotidien français Le Monde, en 2008, « En moins de 10 ans, les Brasseries Kronenbourg ont perdu 30 % de leurs volumes, passant de près de 10 millions d’hectolitres vendus en 1999 à 7 millions en 2007 ». La marque Kronenbourg elle-même est concurrencée par les bières bas de gamme et possède peu de potentiel de repositionnement vers le haut de gamme. En difficulté, le groupe se recentre sur le site K2 d’Obernai.

Le 29 avril 2008, Brasseries Kronenbourg est intégré dans le groupe danois Carlsberg à la suite du rachat de Scottish & Newcastle en janvier 2008 par un consortium formé par Carlsberg et Heineken.

Le groupe se recentre aussi sur son activité de production de bières : il cède la chaîne de restaurants Taverne de maître Kanter au groupe Flo ainsi que sa filiale de distribution Elidis. En juin 2008, Roland Ries et Brasseries Kronenbourg inaugurent et rouvrent l’ancien établissement Au Canon, redevenu un restaurant-brasserie.

Brasseries Kronenbourg occupe un peu plus de 30 % de part de marché en France, dont environ 17 % rien que pour sa bière éponyme, se disputant ainsi la place de leader avec Heineken. 70 % des ventes sont réalisées dans le circuit alimentaire et 30 % dans le circuit Hors domicile.

Aujourd’hui, les principales marques des « Brasseries Kronenbourg » sont, 1664, Carlsberg, Grimbergen, Kanterbräu et Kronenbourg.

Bière de Lorraine

La bière de Lorraine désigne la bière brassée en Lorraine. Troisième région productrice de bière en France après l’Alsace et le Nord-Pas-de-Calais, la Lorraine est depuis longtemps une terre de tradition brassicole. Ainsi, c’est à Champigneulles, près de Nancy, que Saint-Arnoul devient le patron des brasseurs lorrains, en 641. Durant des travaux menés entre 1855 et 1861 à la brasserie Tourtel de Tantonville (Meurthe-et-Moselle), Louis Pasteur jette les bases de la brasserie moderne en découvrant les principes de la fermentation alcoolique et en précisant le rôle des levures. À cette époque, la Lorraine était alors la première région brassicole de France.

Lorsque l’Alsace-Moselle est annexée par l’Empire allemand en 1871, plusieurs brasseurs alsaciens délocalisent leur production dans les trois départements lorrains restés français (Meurthe-et-Moselle, Vosges et Meuse) pour ne pas avoir à payer de droits de douanes.

En 1890 sont créées les brasseries de la Meuse, une entreprise, notamment par Henri Bungener en regroupant deux brasseries, à Bar-le-Duc dans la Meuse et à Sèvres en Seine-et-Oise.

En 1936, la brasserie de Charmes passe un accord de fabrication avec un brasseur allemand, le docteur Hans Kanter (1874-1937), et lance la bière Kanterbräu.

Mais les deux guerres mondiales au cours du XXᵉ siècle vont entraîner la disparition de nombreuses brasseries.

Lors de la seconde moitié du XXᵉ, on assiste à un phénomène de concentration. Plusieurs brasseries fusionnent, les plus petites sont absorbées par les plus grosses et sont bien souvent fermées.

Dans les années 1950, les brasseries de la Meuse se portent acquéreur de nombreux établissements concurrents en France : la Grande brasserie de Kerinou à Lambézellec, la Brasserie de Rennes (brasserie Graff), les brasseries nantaises, la brasserie Schneider à Moulins, la Grande Brasserie du Sud-Est à Beaucaire…

En 1966, sont regroupés sous le nom de Grandes brasseries associées avant de devenir la Société européenne de brasserie (S.E.B) :

  • Les Grandes brasseries et malteries de Champigneulles, produisant entre autres la Tourtel,
  • La Brasserie de Charmes, producteur de la bière Kanterbräu,
  • les Brasseries de la Meuse.

En 1970, la S.E.B est acquise par le groupe BSN (Danone), qui, en 1986, la fusionne avec Kronenbourg qu’il possède sous le nom de Brasseries Kronenbourg.

Aujourd’hui, Brasserie Champigneulles est la dernière grande brasserie industrielle de la région encore en activité. Environ 90 % de la production est exportée essentiellement dans l’Union européenne. Si la production de bière à échelle industrielle a décliné au cours de la seconde moitié du XXe siècle, la production artisanale est à nouveau en plein essor avec le développement des microbrasseries et des brasseries artisanales.

Lille et Nord-Pas-de-Calais

La région Nord-Pas-de-Calais, également connue sous le nom de Flandre française, a des liens culturels de longue date avec la Belgique et un patrimoine brassicole commun.

Pelforth est une brasserie française fondée en 1914 à Mons-en-Barœul par trois brasseurs lillois. Elle s’appelait à l’origine Pelican, d’après une danse populaire à l’époque. La production a été arrêtée pendant la Seconde Guerre mondiale, redémarrant en 1950. Le nom de la brasserie a été changé en 1972 en Pelforth. Elle a été rachetée par la Française de Brasserie en 1986, qui a été rachetée par Heineken International en 1988. La brasserie produit la marque de bières Pelforth : Pelforth, une ale, a été brassée pour la première fois en 1935 à l’aide de deux types différents de malt et de levure anglaise. Le nom vient de « Pel » pour pélican, « forte » pour fort, car il contient beaucoup de malt (43 kg/hL), et le h ajouté pour lui donner une sensation anglaise. En plus de la Blonde (5,8 % abv) et de la Brune (6,5 % abv), la Pelforth Amber (6 % abv) a été introduite en 2003.

Il existe un certain nombre de petites brasseries dans la région, brassant principalement de la Bière de Garde. La Choulotte et Les Brasseurs de Gayant brassent entre autres des bières d’abbaye. La Brasserie de Saint-Sylvestre ainsi que la brasserie Terken brassent des bières de saison ainsi que la Bière de Garde. La brasserie originale des Trois Brasseurs se trouve à Lille.

Brassage breton et celtique

La Bretagne a une longue tradition de brassage de bière, dont les racines remontent au XVIIe siècle. Les jeunes brasseurs artisanaux maintiennent une variété de types de bière en vie, comme Coreff à Morlaix. La Brasserie Lancelot, située sur le site de la mine d’or au Roc-Saint-André dans la commune de Val-d’Oust, produit de nombreuses spécialités, dont la Telenn Du, une bière fabriquée, comme les crêpes bretonnes, à partir de sarrasin.

Pietra la bière corse à la châtaigne

Selon la légende, l’idée de brasser une bière typiquement corse serait née à l’été 1992 lors d’un concert d’I Muvrini à Corte. En 1996, Dominique et Armelle Sialelli décident de créer la première brasserie de l’histoire de la Corse, la Brasserie Pietra. Ils y développent une bière authentiquement corse en y intégrant de la farine de châtaigne. La marque commerciale Pietra s’inspire du nom du village de Pietraserena dont est originaire la famille Sialelli.

Après un lancement en 1995 via un brassage en France continentale, en juin 1996, la première brasserie Pietra est créée à Furiani près du stade Armand-Cesari, c’est alors la première de Corse.

Brasserie Pietra est propriétaire de la marque Pietra, première bière de châtaigne, cette dernière étant transformée en Corse comme une céréale. Les châtaignes proviennent exclusivement de châtaigneraies de Castagniccia. L’eau provient de la nappe phréatique d’Acqua Blanca à Furiani.

En 2004, Brasserie Pietra a participé à la finale du Grand Prix de l’entrepreneur. Pour M. Sialleli, c’est un message d’espoir pour la Corse. D’ailleurs, il constate que son entreprise, qui a « démarré de zéro, dans un scepticisme total », suscite aujourd’hui « un respect pour ce que nous avons fait », des pouvoirs publics aux nationalistes… en passant par les patrons de bar. Il n’a à ce jour, dit-il, subi « ni attentat ni pression ou menace d’aucune sorte ». En 2008, le fonds d’investissement ACG Management (anciennement Viveris Capital) entre au capital via son FIP Neoveris Corse pour soutenir la croissance. Il apporte à nouveau de l’argent frais en 2009 et en 2010.

En 2009, le volume de fabrication était estimé à 42 000 hectolitres. En 2014, Brasserie Pietra établit un partenariat avec la brasserie du Mont-Blanc de Chambéry, et exporte un quart de sa production.

La société Brasserie Pietra est avec une cinquantaine d’employés et 16 M € de chiffre d’affaires en 2014 « un des fers de lance de l’économie corse ». Outre le siège social de Furiani où sont fabriquées les bières, Brasserie Pietra comprend 4 établissements secondaires : un entrepôt de stockage et un service logistique à Biguglia, un commerce de gros de boissons à Borgo ainsi qu’un établissement à Sarrola-Carcopino en Corse-du-Sud.

Brasserie Pietra est une installation classée pour la protection de l’environnement dont le fonctionnement est encadré par l’arrêté préfectoral du 11 juillet 2013.

Les marques de fabrications

  • La Pietra est une bière ambrée, à 6° d’alcool. Elle est brassée à partir d’un mélange de malt et de farine de châtaignes issues de cultures corses. Il a fallu étudier pendant de nombreuses années afin de pouvoir valider les qualités de la farine de châtaigne. La haute fermentescibilité de la châtaigne a une excellente incidence sur la tenue de la mousse et donne une très belle couleur dorée à la Pietra, une robe ambrée et une mousse intense à fleur châtaigne.
  • La Pietra Bionda est une bière blonde premium élaborée à partir de la recette de la Pietra. Titrant 5,5° d’alcool, c’est une blonde légère, résultant d’un équilibre entre farine de châtaigne corse et d’importations de houblons aromatiques sélectionnées et malts pales.
  • La Pietra blanche
  • La Pietra Rossa, aromatisée à la cerise, à la framboise et à la mûre
  • La Pietra IPA privilégie davantage les qualités aromatiques naturelles du houblon plutôt que l’amertume.
  • Les Pietra bio sans gluten
    • blonde
    • blanche
  • La Pietra de Noël (ou Pietra di Natale) est une bière rousse aux reflets cuivrés, élaborée à partir d’une selection de malts spéciaux et de farine de châtaigne Corse.
  • La Pietra brassin d’hiver est une bière puissante et riche en goût. Elle développe au nez et en bouche des arômes de malt et d’agrumes d’hiver, adoucis par une pointe de cannelle.
  • La Colomba est une bière blanche aromatisée aux herbes du maquis (arbousier, myrte, ciste, genévrier). Titrant 5° d’alcool, c’est une bière de fermentation basse et légèrement trouble, car non filtrée, comme le veut la tradition dans la recette des bières blanches.
  • La Colomba Rosée, bière blonde aux framboises et à l’orange.
  • La Serena est blonde 100 % pur malt. Elle est légère avec 5° d’alcool. Elle a une amertume très fine.
  • La Nostra Biera Limoncella, est une bière blanche légère, développe de délicates notes pâtissières issues des malts d’orge et de blé, associées à la saveur subtile du Limonellu de Babbone Rossu, donnant en bouche une saveur de tarte au citron meringué. Limonellu de Babbone Rossu est une boisson non alcoolisée réalisée à base de citrons corses cueillis dans les jardins qui s’étendent du Cap Corse à Solenzara.

La société de la brasserie Pietra produits également un soda dénommé Corsica Cola et la Limunata Carinaune ; limonade pur sucre aux arômes naturels de citron.

Depuis 2002, la brasserie Pietra s’est associé à la distillerie Mavela pour fabriquer un whisky commercialisé sous le nom de « P&M » (pour Pietra & Mavela).

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