Zabra la genèse

Jean-Roger Bourrec en mars 1994, invité par l’AAMD 82 sur le thème : « Environnement et patrimoine culturel en Midi-Pyrénées ».

Zabra aux origines, dans les années 90, est un groupe de copains de la région toulousaine : Domi, Lolo, Manu, Jeannot et Reno, joyeux trentenaires entrés en informatique, comme on entre en religion, sous l’œil goguenard, mais bien veillant de l’écrivain Jean-Roger Bourrec. Petit groupe où chacun parlait aux autres de son domaine de prédilection dans une ambiance conviviale que seules savent créer les fraternités. Certains d’entre eux rentrèrent dans de grands groupes industriels liés à l’aéronautique, tandis d’autres partirent en formation complémentaire à l’AFPA pour les y rejoindre. De là, le petit groupe s’est rapidement étoffé et dès ce moment l’idée de la « Zabra organization » prit forme.

Le concept en d’autan plus simple à concevoir, puisque nous l’avions sous les yeux, mieux, nous le vivions. Il consistait à réunir autour de principes d’échange, de solidarité et de camaraderie (on aurait pu dire dans la joie et la bonne humeur), différents spécialistes de l’univers informatique : électroniciens, assembleurs, techniciens en matériel, programmeurs, développeurs de logiciel, de logiciel embarqué et du web (naissant), de gestionnaires de base de données, de spécialistes réseaux et de la cybersécurité. Cette union sacrée était pour les uns « l’alliance du feu et de la glace », pour d’autres celle de « la bible et du fusil » et pour notre entourage celle de « la peste et du choléra ».

Début 2000, la « Zabra organization » se constitua en association dont le but premier était d’organiser chaque mois une rencontre autour d’un repas, afin de faciliter les échanges et d’entretenir la camaraderie, et qui pour certains permis de créer leur futur réseau pro.

De ces rencontres émergeât l’idée de mettre en commun, nos liens utilitaires et d’informations issus du web naissant (ce que l’on appelle aujourd’hui les « favoris »), c’est de là que naquit zabra.org.

Vieux zabra.org

À l’origine, zabra.org n’était qu’une page au graphisme sommaire, regroupant nos sites préférés et qui permettait de la placer en page d’accueil. Progressivement, la page s’étoffa du fait de la volonté de faire partager de nouveaux sites internet et constituait en fait comme sorte de veille sur les nouveautés informatiques du moment. On y trouvait de tout : moteur de recherche, messagerie, revue de presse nationale, TV en streaming, morceaux de code, scripts complets, liens vers des outils de dépannage informatique en ligne et même des codes promos. On vivait déjà 100 % connecté !

De là, la nécessité de créer d’autres pages regroupées par thème se fit sentir et pour atteindre à son apogée près d’une centaine de pages avec plus de 1000 utilisateurs par jour.

Pour les développeurs web de l’époque qui faisait encore des sites web à la main au fond de leur garage, zabra.org était un bon complément d’un autre site toulousain dénommé « toulouse-renaissance.net ».

Depuis le début des années 2010, le groupe s’est dispersé en raison des évolutions des situations personnelles, professionnelles et familiales de chacun et sans oublier les sempiternelles fâcheries qui font la complexité, si ce n’est de la condition humaine, au moins celle des relations humaines.

De 2012 à 2016, le site zabra.org fut progressivement délaissé et devint rapidement obsolète, tant par son contenu périmé que par sa technologie et sans parler de son design. Il restait malgré tout le témoin « has been » d’un passé révolu, témoin de nos années Windows 2000 et XP.

Zabra

Mais que signifie Zabra ? C’est un mot tant slave, cri de guerre russo-cosaque pour terroriser les convois lors des attaques et appelant au pillage (d’où notre ancien slogan : Zabra les cosaques du net !), issu de zabrat qui signifie prendre, récupérer, chaparder, qu’arabo-espagnol, désignant un voilier à rames, de forme similaire à un brigantin, utilisé au large des côtes de l’Espagne et du Portugal pour le transport océanique des marchandises, ils étaient bien armés pour se défendre contre les pirates et les corsaires. Les zabra « Santiago » et « Julia » firent partie de l’invisible armada espagnole.

Depuis janvier 2023, j’ai décidé reprendre l’URL et une partie de l’esprit éclectique de l’ancien site Zabra.org, où j’avais déjà à l’époque apportée un volet culturel et touristique, mais je dois bien avouer qu’aujourd’hui, quand je pense à Zabra.org, je suis plus animé par l’esprit du voilier océanique et à son instar de transporter dans les flots tumultueux, ma passion pour l’Histoire du quotidien, que pour mon intérêt pour les nouvelles technologies.

Vous y retrouverez donc, pêle-mêle, l’histoire d’ingrédients constituant votre cuisine comme les épices, le contenu de votre bar, le menu de votre restaurant ou de votre food-truck, tout en faisant un détour par l’histoire du mouvement associatif et de jeunesse, etc.

Des années du début, il en reste ce que nous appelions à l’époque la « zabra philosophie », un texte quelque peu acide et agressif, témoin de notre jeunesse et de nos certitudes passées, à la fois libertaire, crypto-libertarien, anarcho-patagonien et comme le chantait Renaud « rien-du-toutiste, anarcho-mitterrandiste » et ainsi je vous laisse juger de l’état d’esprit de l’époque.

Les cosaques du net !

ZABRA !!!

 

Ne cherchez pas de cohérence, de logique et de formalisme dans l’univers de la « Zabra organization » : il n’y en a pas.

Vous entrez dans une autre dimension, peut être la zéro dimension, à vous de voir. Pourquoi Zabra ? C’est un secret; de plus une expression à géométrie variable, suivant les peuples et les continents, cela veut dire le meilleur comme le pire, ce qui est certain, c’est un cri du fond des ages, peut être même du temps des géants ! À bon, vous ne saviez pas, qu’ils étaient autrefois sur terre ? Même la bible en parle, tient au fait, en parlant de religion, sur Zabra on n’est pas chien, on les accepte toutes, même le monothéisme, c’est vous dire si on a l’esprit large !!!

Large, tenez voila une bonne transition, nous, on aime les grands espaces pour le corps, mais surtout pour la tête, cela est de plus en plus nécessaire vu la moralité et le conformisme ambiant dans cet univers formaté, de toutes façons, on leur dit fuck* !!!

*désolé pour les abrutis, les dégénérés du bulbe, mais c’est intraduisible

*comme on a pitié voici une illustration : We Fuck the World 

Que veut dire zabra

Quelques éléments de réponse :

Zabra Arabic meaning for dick. Inta Zabra (You are A Dick). Source : Ali, Nov 30, 2003. …

The Dictionary of Alamany says about the zabra : « From the Arabic záurac, small vessel. Vessel of two poles, square rigger which was used in the seas of Biscay; » and the Dictionary of Authorities, defines the zabra as a « species of small frigate, fast and maneuverable ».

Donc en clair, c’est-à-dire en français, on peut dire que le zabra est un petit vaisseau rapide et manœuvrable en forme de pine.

Zabra dans son sens général est donc, pour nous, un vecteur, un support !

Nous essayons de véhiculer des idées avec un certain flegme, une sorte de Zabra attitude ou l’humour doit être toujours présent, mais, nous ne pratiquerons pas le consensus, nous ne cherchons pas à plaire à tous : sur terre il y a plus de blaireaux et de salopards de tous poils que de gens intéressants.

Il faut donner aussi la définition du Zabra cosaque. Dans son ouvrage « les volontaires », marc Augier, alias saint loup, écrivain maudit, nous explique que le mot Zabra est un cri de guerre qui était utilisé lors des attaques sur les convois et les villages. Des Français de passage dans ces contrés, ont décliné Zabra en zabraliser et zabralisation.

L’emploi du mot zabra

Dans notre langue courante le mot zabra peu se décliner de moult manières par exemple :

« Zabra !! Afin de procéder à une zabralisation totale de cet endroit, camarades, il faut tout zabraliser ici ».

Traduction : « Shtroumph !! Afin de shtoumfer a un shtroumphage de ce shtroumph, shtroumph, il faut tout shtroumpher ici ».

Comme on le voit ici le langage shtroumph est peut être plus puissant, car il se suffit à lui-même alors que le zabra s’appuie sur de l’existant et s’en nourrit ce que j’exprime ici est peut être abscons pour le reste de l’humanité mais pour moi c’est limpide alors zabra !!! (Rien a foutre, i d’ont care about).

Chez Zabra on aime bien partager les avis, mais surtout le nôtre, comme disait Pierre Dac : « c’est mon avis et je le partage » mais comme il disait aussi : « la culture c’est comme la confiture moins on en a plus on l’étale » donc il est temps de s’arrêter là pour aujourd’hui.

Et Zabra, pourquoi on s’arrêterait là, on commence à se marrer alors continuons un peu en parlant de notre site, certains nous disent déjà que c’est le foutoir attendez, attendez, vous avez encore rien vu !!

Des temps anciens

On a décidé de s’affranchir de pas mal de contraintes, excepter peut-être le beau, le lyrique, l’inutile, bref les vraies valeurs en somme.

Nous avons le goût de l’épopée et du panache et nous avons le dégoût de l’économie et de la rentabilité, bref, ce siècle de beaufs embourgeoisés et moralisateurs nous fait profondément chier, nous préférerions les temps ou l’on pouvait ferrailler pour son honneur ou pour son plaisir en disant merde à la maréchaussée, ou l’on était maître chez soi, même si le près carré était petit s’était le vôtre.

La zabra attitude

Être zabra correspond à un comportement, une pensée globale. Les états-médias nous racontent des conneries, ils veulent nous ramollirent le bulbe, supprimer tout esprit critique, mais on nous laisse parler ça ne mange pas de pain, comme disait Coluche ; « la dictature c’est ferme ta gueule, alors que la démocratie c’est cause toujours ! »

De nos jours chacun, veut se créer son petit univers, sa bulle protectrice, tout le monde veut être fonctionnaire, car être à son compte c’est en prendre plein la gueule pour pas un kopeck !

Le zabra a son propre jugement, il n’est pas dupe, en surfant dans tous les médias du monde il s’aperçoit que les grands thèmes d’actualités sont les mêmes partout, des grands groupes tentaculaires montrent leurs sales trognes de l’est a l’ouest la pensée unique est la, elle vomit son souffle d’intoxication dans la moindre rizière.

Notre terre souffre ! Elle est au bord de l’agonie et l’humanité avec. Nous sommes conscients de cela, mais aussi, désespéré d’être aussi faible, que pouvons-nous faire face à ces forces titanesques, mondiales, qui ne placent pas l’homme au centre de leurs préoccupations.

Donc nous n’avons pas les mêmes valeurs que la société dans laquelle nous évoluons, nous sommes largement décalés, mais nous ne culpabilisons pas, s’il y a de la place pour les rêveurs, prenons-la la !!!

Créons une nouvelle Patagonie*, dont le territoire à conquérir sera le monde.

* pour ceux qui ne connaissent pas les histoires patagonnes, nous vous renvoyons à plusieurs romans de Jean Raspail (écrivain et aventurier à la forte personnalité ressemblant à un personnage romanesque tel décrit par cet Anglais des Indes qu’était Rudyard Kipling) où il y évoque la Patagonie, à travers l’histoire de la véritable revendication du royaume d’Araucanie et de Patagonie par Orélie-Antoine de Tounens, avoué de Périgueux, dans la seconde moitié du XIXe, tout autant que dans l’évocation de l’histoire et du destin de ces régions du bout du monde, notamment dans Qui se souvient des hommes… De cette œuvre romanesque a donné naissance à un royaume imaginaire, une « patrie de rechange », qui a son drapeau (bleu, blanc et vert) et son hymne national. Selon Jean Raspail, c’est « une seconde patrie, la patrie refuge de ceux qui croient à la transcendance, à la nécessité d’exhausser ses pensées », dont se revendiquent aujourd’hui environ 5 000 personnes, parmi lesquelles André Frossard, l’amiral Édouard Guillaud, Didier Decoin, Jean-Laurent Cochet ou Michel-Edouard Leclerc (source wikipédia).

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