Les agents d’entretien des routes

Prévenir les risques, mettre en œuvre ou appliquer les procédures en cas de situation difficile, incident ou accident dans le cadre d’un transport en commun

Les agents d’entretien des routes

La gestion et l’entretien des routes en France couvrent l’ensemble des actions entreprises pour connaître et maintenir la qualité des routes et de leurs dépendances et équipements afin d’assurer aux usagers des conditions de sécurité et de confort définies. Ces actions comprennent le recensement des routes, leur bornage, leur surveillance, l’évaluation périodique de la qualité du patrimoine, les tâches d’entretien, de réparation ou de reconstruction et les tâches de police de la circulation ou de la conservation du domaine public routier.

Le réseau routier français présente en 2018 une longueur de 1 103 000 km, se répartissant en 11 600 km d’autoroutes (dont 9 000 km concédés), 9 600 km de routes nationales, 381 000 km de routes départementales et 700 800 km de voies communales. Pour pouvoir circuler en toute sécurité, ce réseau routier doit être surveillé, entretenu, exploité, développé en permanence.

Le personnel qui a la charge de ces missions exécute des travaux variés, affecté tant à la construction d’infrastructures, qu’à la réfection des routes, il participe aussi à leurs sur les lieus d’accidents, au sablage et au déneigement.

Lors des chantiers routiers, les personnels de maintenance sont souvent confrontés à des risques d’accident occasionné par les véhicules qui les croisent. C’est pour cela qu’il faut les protéger et sensibiliser les conducteurs aux risques que représentent ces chantiers routiers.
C’est en moyenne 180 accidents par an, soit 6 par semaine qui coûtent la vie à 2 agents et en blesse 100 autres.

« En 2022, 4 agents des routes ont été tués alors qu’ils étaient en intervention. Ces accidents sont presque toujours dus à un défaut de vigilance des usagers ou à un non-respect de la règle du corridor de sécurité. »

Cette dernière décennie, les accidents impliquant un véhicule de plus de 3.5 T sur zone de chantier représentent : 43 % des accidents ; 55 % sur autoroute ; 35 % sur routes nationales et départementale alors que les PL ne représentent que 10 à 20 % du trafic. Sur cette même période, on constate que ces accidents touchent particulièrement les agents des routes (40 % d’agents blessés contre 23 % d’usagés).

Il est important de comprendre qu’à l’approche de chaque chantier, ce sera, des hommes rencontrés. C’est pour cela qu’il est vital d’anticiper, de ralentir et de rester vigilant.

La conduite est une tache qui exige d’être vigilant en permanence où il faut :

  • Surveiller attentivement son environnement
  • Avoir la réaction appropriée à la situation
  • Avec un temps de réaction minimum

Les troubles ou défaut de vigilance des conducteurs poids lourds sont à l’origine de 80 % des accidents sur chantier.
Comme chaque individu, le conducteur est responsable de ses actes et il en court une double sanction :

  • Responsabilité civile : où il a l’obligation de réparer tous les dommages causés à autrui ou a ses biens.
  • Responsabilité pénale : où il a l’obligation de répondre devant le tribunal d’une infraction commise et d’en subir la sanction.
    Sans oublier l’impact psychologique d’un tel évènement

Les principaux facteurs d’accidents

  • Distraction
  • Somnolence
  • Vitesse excessive
  • Distance de sécurité
  • Changement de voie

Plus on anticipe l’approche d’un chantier, moins il aura d’accident mortel.

1 agent mort
10 véhicules percutés et détruits
100 véhicules accrochés (rétroviseurs cassés…)
1000 évitements d’urgence (changement de voie tardif …)

Que faire à l’approche d’un chantier

La conduite à adopter à l’approche d’une zone d’intervention

  • Respecter les consignes de sécurité délivrées par les panneaux de signalisation positionnés sur la route
  • Désactiver le régulateur de vitesse
  • Réduire sa vitesse pour anticiper les obstacles et le danger
  • Redoubler de vigilance si un gyrophare ou des feux clignotent
  • Ne pas attendre le dernier moment pour ralentir ou changer de voie
  • Lorsque l’on traverse une zone d’intervention
  • Conserver une vitesse modérée jusqu’à la sortie du chantier et rester concentré afin de pouvoir anticiper tout danger
  • Respecter impérativement une distance de sécurité avec le véhicule qui vous précède
  • Être particulièrement vigilant en cas d’intempéries (pluie, neige, brouillard…).

La signalisation
Il existe différents types de signalisation pour avertir d’un chantier

  • Temporaire
  • D’approche
  • De prescription
  • De début de travaux
  • De guidage

  

La vitesse

Chaque année, 44 % des automobilistes dépasse de plus de 20 km/h les limitations de vitesse autorisées sur les voies des aux abords des chantiers. L’énergie cinétique accumulée dans un véhicule lourd est telle qu’elle rend toute collision extrêmement dangereuse. À titre d’exemple, un poids lourd de 40T roulant à 90 km/h représente une force 1274 Tonnes en cas de choc.

L’hypovigilance

Selon le dictionnaire, l’hypovigilance est un état intermédiaire entre la veille et le sommeil. Lors de ce laps de temps, l’organisme n’a pas les mêmes facultés d’observation que lorsqu’il est réveillé : il analyse et observe beaucoup moins bien. L’attention est donc détournée, ce qui peut devenir très dangereux, notamment au volant.

L’hypovigilance provoque des micro-sommeils et plonge les conducteurs concernés dans un état second. Touchant notamment les conducteurs, ces moments de somnolence ne sont forcément pas détectés de suite. Certains automobilistes peuvent donc prendre des risques sur la route pour les autres usagers et pour eux-mêmes en restant au volant.

La première cause de mortalité sur l’autoroute est la somnolence, qui cause aussi 20% des accidents mortels du réseau routier français. Malheureusement, c’est un phénomène dont le danger est sous-estimé par les automobilistes alors que plus d’un conducteur sur deux reconnaît avoir déjà traversé un épisode d’hypovigilance. Les personnes les plus touchées par cet état de demi-sommeil sont les personnes en manque de sommeil ou sous emprise de certains médicaments.

Les signes de l’hypovigilance

L’arrivée de l’hypovigilance peut se détecter de plusieurs manières, notamment à travers des bâillements, des picotements dans les yeux, la nuque raide, les jambes lourdes… Si vous voyez un conducteur changer de position de façon répétée tout en ayant des difficultés à maintenir la trajectoire et la vitesse de son véhicule sur la route ou l’autoroute, c’est qu’il est probablement en état d’hypovigilance.

Reconnaître les signes physiques de la fatigue

Signes avant-coureurs

  • Bâillement
  • Paupières lourdes

Suivi de:

  • Raideur dans la nuque
  • Douleur dans le dos
  • Fixité du regard
  • Difficulté de concentration

Ont pour conséquences :

  • Le champ visuel rétrécit, l’œil du conducteur est moins apte à détecter des obstacles et les autres véhicules.
  • Le temps de réaction augmente de plusieurs secondes.
  • La mémoire à court terme est moins efficace, on oublie plus facilement les panneaux ou autres avertissements de conduite.
  • Le raisonnement du conducteur n’est pas à son maximum : l’incompréhension des règles routières peut entraîner des erreurs ou un comportement anormal au volant.

L’hypovigilance peut être provoquée par plusieurs facteurs :

  • Un automobiliste en manque de sommeil (nuit trop courte, insomnie…) est plus faible qu’un automobiliste ayant dormi suffisamment durant la nuit, c’est-à-dire entre 7h et 9h.
  • Un automobiliste avec des horaires décalés est plus susceptible d’avoir un accident, car rester éveillé tardivement augmente le risque de somnolence. De plus, notre corps est plus sujet à l’assoupissement entre 13h et 15h et entre 2h et 5h.
  • La consommation d’alcool, de drogue et de médicaments impactent l’éveil et le sommeil du conducteur.
  • La digestion provoque des somnolences de quelques minutes.
  • Une température trop élevée dans l’habitacle du véhicule peut pousser le conducteur à l’endormissement.
  • Conduire plus de deux heures d’affilée sans faire de pause provoque des états d’hypovigilance et altère l’attention ainsi que la concentration.
    Il est à noter que 17 h de veille active équivaut à 0.5 g/l d’alcool dans le sang.

Comment lutter contre l’hypovigilance ?
Afin d’éviter les accidents, il est primordial de lutter contre l’hypovigilance et de mettre en place des bonnes habitudes pour ne courir aucun risque :

  • Dormir en fonction de ses besoins
  • Ne pas partir à jeun
  • Prendre en compte les plages traditionnel de l’hypovigilance (2h à 6h et de 13h à 16h)
  • Prendre des pauses toutes les deux heures, se dégourdir les jambes et se reposer vingt minutes si besoin.
  • Boire du café ou du coca ou manger sucré pour donner de l’énergie au corps.
    Ces actions permettent aux conducteurs d’assurer la sécurité sur la route ou l’autoroute qu’ils empruntent. N’oubliez pas qu’il vaut mieux arriver en retard que ne pas arriver du tout !

Néanmoins, il faut tenir compte de certains paramètres source d’hypovigilance comme :

  • L’infrastructure de la route
  • L’environnement
  • Le trafic
  • Le type de véhicule

Il faut aussi ne pas vouloir arriver à tout prix, les assoupissements les plus nombreux se produisent à une demi-heure de l’arrivée.
En moyenne, sur 4 heures de conduite, il y a 15 minutes d’hypovigilance quel que soit le conducteur.

Il est important de rappeler ici que la consommation d’alcool, de drogues, de médicaments est source d’hypovigilance aux conséquences graves.

La conduite de nuit

La nuit tue plus que le jour. Le risque d’avoir un accident mortel à la tombée du jour est d’ailleurs sept fois supérieure au risque diurne et un quart des accidents mortels de nuit se produisent entre 2 et 6 heures du matin. Fatigue, somnolence et alcool associés à une vitesse plus importante, du fait de la fluidité du trafic, sont souvent à l’origine de ces accidents.

Lorsque que l’on roule la nuit, il est évident qu’il faut allumer ses feux :

  • Les feux de croisement : Ils éclairent à 30 mètres minimum et doivent être utilisé si l’on roule sur une route éclairée ou que vous suivez ou croisez un autre usager sur une route non-éclairée, afin de ne pas l’éblouir.
    Si l’on est éblouis par un conducteur qui arrive en face, il faut regarder le bord droit de la route afin d’éviter les coups de volant.
  • Les feux de route, ou plein-phares : ils éclairent sur 100 mètres minimum, et l’on doit les utiliser lorsque l’on roule sur une route qui n’est pas éclairée et que l’on est le seul véhicule sur les voies.

Sources : Sites internet de la Sécurité routière, ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Ministère des Transports

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